Quel est votre avis sur les cartes de fidélité proposées dans certains grands magasins ?
Ces cartes de magasin sont surtout des cartes de crédit et pas n'importe quel type. Ce sont des crédits permanents, reconstituables, assez spécifiques. Si le client paie à crédit, les taux d'intérêt sont proches du taux d'usure de 17-18 %. Au lieu de crédit ce sont les mots " réserve d'argent " qui sont employés. Le consommateur reçoit de nombreuses relances par courrier. Il ne faut pas rentrer dans ce piège. La réserve d'argent sera toujours disponible même si vous " tapez " dedans.
Avez-vous eu vent de problèmes liés à ces cartes ?
Oui, le surendettement est souvent la résultante de ce type de crédit. Ils sont beaucoup trop faciles d'accès. Cela enfonce les gens déjà endettés. Même si dans les formulaires il est inscrit " sur acceptation du dossier par tel organisme ", le tri est sommaire. D'ailleurs, des personnes obèses ou handicapées s'estiment discriminées car on leur a refusé un crédit. C'est une sorte de discriminations car les cases de sélection sont remplies en fonction du visuel. Il y a beaucoup de problèmes. Le consommateur doit être vigilant et utiliser sa carte à bon escient en évitant les crédits.
Que recommandez-vous aux utilisateurs ?
Tout d'abord, quand ils passent en caisse, ils doivent payer comptant avec leurs cartes ou utiliser l'option payer en trois fois sans frais. S'ils ont vraiment besoin d'un crédit, il vaut mieux passer par exemple par une banque car leurs crédits sont très souvent plus avantageux. Si le client a souscrit un prêt avec sa carte, il ne doit pas hésiter, s'il le peut, à rembourser par anticipation. Le solde restant dû est inscrit en bas de chaque relevé. Nous avons demandé que les cartes de crédits et celles de fidélité soient coupés en deux. Mais comme ce n'est pas encore le cas, le consommateur doit être vigilant.
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