Si la mise en place des nouvelles étiquettes et de la filière de collecte a
nécessité beaucoup de temps et d'organisation du côté des distributeurs, pour
le consommateur, rien n'a vraiment changé. "Globalement, les réactions sont
plutôt positives", témoigne Hervé Saumon, directeur du développement
et de la stratégie à Darty. "Au moins, il y a une volonté de transparence
: les consommateurs voient directement combien ils payent. Depuis le 15
novembre, nous avons constaté que les gens rapportaient plus souvent leur anciens
matériels, surtout pour le petit électroménager" explique-il.
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L'acheteur n'a pas encore le réflexe de ramener
son ancien matériel. Photo ©
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Objectif : augmenter la collecte
Un mois après sa mise en place, il est trop tôt pour en tirer des conclusions.
Mais on peut penser que la France suivra l'exemple de ses voisins européens, qui
ont été plus prompts à transposer la directive européenne dans leur législation
nationale.
La Belgique, par exemple, a été une des premières à transposer la directive
DEEE au niveau national. Dans ce pays, où le décret est en application depuis
3 ans, on est passé de 4 kg de déchets électroniques par an et par habitant à
7 ou 8 kg, et l'objectif de 70 % de recyclage a d'ores et déjà été atteint.
25 % des déchets sont récoltés dans les points de vente, les 75 % étant
ramenés aux points de collecte municipaux. Le réflexe "d'échange" lors d'un nouvel
achat n'est encore pas évident pour le consommateur. Chez Darty, qui propose déjà
de reprendre les anciens appareils lors de la livraison, entre un tiers et la
moitié des gens profitent de ce service.