Déréglementation,
double facturation, préselection, préfixe,
zone locale... Voici sous forme de FAQ les quelques
notions qu'il est préferable d'intégrer
avant de sauter le pas.
La double
facturation. C'est la conséquence
directe de l'ouverture progressive à la concurrence:
quel que soit l'opérateur téléphonique
que vous choisirez, y compris si vous lui confiez absolument
toutes vos communications, vous devrez impérativement
conserver (ou souscrire) un abonnement auprès
de France Télécom. Ainsi, vous devrez
d'une part vous acquitter de ces frais d'accès
au réseau (ou de la dîme dirons les mauvaises
langues), de l'autre régler les frais de communication
proprement dit à votre opérateur.
Le passage à la concurrence.
Il peut se faire de deux manières
: automatiquement, c'est à dire, a priori pour
l'ensemble de vos appels (on parle alors de préselection)
; ou au coup par coup, selon le préfixe que vous
composerez avant le numéro du correspondant.
Dans les deux cas, le passage à la concurrence
nécessite l'ouverture préalable d'un compte
auprès de l'opérateur privé.
Le préfixe à
un chiffre:
sur une ligne fixe "standard" comme la vôtre
sans doute, lorsque l'on compose un numéro de
10 chiffres qui commence par un zéro, l'appel
est pris en charge par France Télécom.
Remplacez ce zéro par un quatre, et c'est Télé2
qui achemine la communication. De même pour Cegetel
en le remplaçant par un sept ou pour 9 Télécom
en composant un neuf. Le préfixe à
quatre chiffres : la grande majorité
des opérateurs, en particulier les plus "petits"
sont identifiés par un préfixe à
quatre chiffres. Ainsi, pour qu'un appel soit par exemple
confié à OneTel, on composera le 1638
; le 1644 pour Free Télécom. Fondamentalement,
cela ne change rien au principe de la sélection
appel par appel, si ce n'est que dans le cas des préfixes
à quatre chiffres, on conserve le "0".
Ainsi, pour joindre un correspondant, on devra composer
14 chiffres : le préfixe de l'opérateur
suivi du numéro habituel commençant par
"0". La présélection
: dans ce cas de figure, vous mandater l'opérateur
téléphonique pour qu'il engage les démarches
administratives auprès de France Télécom,
de façon relativement transparente pour l'abonné.
Sitôt la préselection automatique en place,
tous vos appels passent par l'opérateur tiers.
Vous ne changez rien à vos habitudes, autrement
dit, vous composez les numéros de dix chiffres
commençant par "0". Pour autant, vous
n'êtes pas prisonnier de cet opérateur
: vous avez tout loisir de substituer au "0"
le préfixe d'un opérateur tiers pour basculer
sur son service, y compris sur celui de France Télécom
en composant le 8 ! Bien sûr, outre la faculté
de choisir votre opérateur appel par appel, la
préselection automatique est réversible,
sous réserve que votre contrat ne vous engage
pas pour une durée déterminée.
Un cas particulier : le 8
de France Télécom
Comme tous ses concurrents, l'opérateur historique
est identifié par un préfixe particulier,
le "8". A quoi bon retourner chez France Télécom
alors que toute la démarche a justement consisté
à lui échapper,
nous direz-vous ? Remettons les choses en place : si
pour une raison ou pour une autre, vous éprouvez
une réelle aversion pour l'ancien opérateur
public, rien ne vous oblige en effet à composer
le 8. Mais si pour vous, l'essentiel est d'alléger
votre facture, il est tout à fait possible qu'en
jouant des multiples options tarifaires que propose
France Télécom, il soit plus économique
de recourir à ses services pour certains types
d'appel. Or même si vous avez opté pour
la préselection automatique auprès d'un
autre opérateur, les offres de France Telecom
vous sont toujours accessibles. Il s'agit d'une décision
du Conseil de la concurrence.
Définition de la zone
locale Comme décidément, rien n'est
simple dans l'univers de la téléphonie,
il n'existe pas une, mais deux définitions de
la zone locale, selon que l'on évoque la zone
tarifaire de France Télécom, ou celle
des opérateurs alternatifs. Là encore,
cette petite complication résulte de l'ouverture
progressive du marché à la concurrence.
Comme dans un premier temps, France Télécom
a conservé le monopole des communications à
l'échelon local, il a fallu établir un
moyen simple, pour les opérateurs comme pour
les usagers, de distinguer les appels longue distance
des appels locaux : l'ART a choisi de reprendre le découpage
de la France en départements.
France Télécom ayant depuis perdu ses
chasses gardées, ces zones locales, dites "de
tri" suivant la terminologie officielle ne devraient
plus avoir de raison d'être, ou en tout cas de
raison d'être qualifiées ainsi. Oui mais
les opérateur alternatifs ont bâti leur
offre tarifaire autour de ce découpage. Moralité,
chez 9 Télécom, Télé2, OneTel
et consorts, un appel vers le même département
sera facturé au tarif local, tandis qu'un appel
entre deux départements est considéré
comme national.
Le hic, c'est que pour France Télécom,
la tarification locale se calcule autrement. On parle
de "Zone Locale Elargie". Elle ne repose pas
sur une unité administrative comme le département,
mais sur un découpage propre à l'opérateur
(dont la
carte est consultable sur son site). La Zone
Locale Elargie comprend la circonscription tarifaire
de l'abonné ainsi que toutes les circonscriptions
adjacentes. Au-delà de cette zone, France Télécom
ne facture pas immédiatement au tarif longue
distance, car la grille tarifaire de l'opérateur
comporte aussi une zone dite "de voisinage".
Ainsi, dans le seul cadre des appels nationaux, il existe
pas moins de quatre paliers de tarification suivant
la distance qui sépare l'appelant de l'appelé,
ou pour être précis, entre les chefs lieux
de leurs circonscriptions tarifaires respectives.
En soit, la coexistence de ces deux types de tarification
n'est guère gênante. Le tout est d'en avoir
bien conscience au moment du choix car si vos correspondants
résident dans le département voisin, certains
opérateurs "alternatifs" vous factureront
au prix fort, France Télécom au tarif
local, ou intermédiaire. Enfin, précisons
pour finir que Cegetel est le seul opérateur
privé qui reprenne le découpage de la
France en "Zone Locale Elargie", certains
petits opérateurs considère la France
métropolitaine comme une zone tarifaire unique.
Pas simple le marché libre des télécoms...
En
savoir plus
Pour tout complément d'information,
en particulier d'ordre administratif ou juridique, une
seule adresse, le très fourni site de l'Autorité
de Régulation des Télécommunications
: art-telecom.fr