REP, ZEP : ce que change la réforme de l'éducation prioritaire

REP, ZEP : ce que change la réforme de l'éducation prioritaire 8000 écoles et 1081 collèges ont été choisis par l'Education nationale pour être classés REP et REP+. Le redécoupage des ZEP a des impacts dans toute la France.

La ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a révélé la nouvelle carte française de l'Education prioritaire effective en septembre 2015. La liste des 1089 nouveaux REP (Réseaux d'éducation prioritaire), qui remplacent les ZEP (Zones d'éducation prioritaire), comprend au total 8000 écoles et 1081 collèges. Dans ces établissements, les professeurs seront mieux payés. Une prime de 1156 euros par an est prévue par le ministère, 2302 euros ceux travaillant en REP+. Leur activité professionnelle, en contrepartie, évolue : ils disposeront de neufs jours par an en collège (soit une heure et demi par semaine) consacrés au travail en petit groupe. Ce temps, pris sur les cours de l'année, sera consacré à aider les élèves en difficulté et à renforcer les liens entre les parents et le corps enseignants.

Tous les collégiens de sixième auront des emplois du temps resserrés, sans trous jusqu'à 16h30, pour une prise en charge optimale. Comme auparavant, les classes ne pourront pas compter plus de 25 élèves par classe. La réforme, qui coûte 350 millions d'euros supplémentaire à l'Etat, prévoit désormais des primes fixes pour les enseignants, alors que le budget alloué aux ZEP auparavant était dépensé comme souhaité par les établissements.

Des ZEP exclues des REP

Si des établissements font leur entrée dans les réseaux d'éducation prioritaire, d'autres, autrefois classés en ZEP, ne bénéficieront pas du nouveau dispositif. Cela concerne environ 10 % d'écoles et de collèges. Najat Vallaud-Belkacem a indiqué qu'aucune "sortie sèches" ne seraient effectuée, la ministre a prévu "une clause de sauvegarde pendant trois ans". Durant cette période, les établissements qui sortent du dispositif de l'éducation prioritaire garderont leurs avantages financiers et fonctionnels. Mais les syndicats d'enseignants craignent que les professeurs ayant amélioré les choses dans leurs collèges et écoles soient pénalisés à terme.