Zbigniew Huminski, tueur présumé de Chloé à Calais : un "psychopathe" expulsé en Pologne
L'homme a avoué avoir agressé sexuellement et tué la petite Chloé, hier, auprès des enquêteurs. Zbigniew Huminski est un homme psychologiquament instable, dont la dépendance à l'alcool est établie. Il y a 6 ans, l'homme, alors en prison pour avoir agressé plusieurs personnes chez elles à Calais, avait rencontré un expert judiciaire chargé d'établir son profil psychologique. Interrogé par Le Parisien, le praticien Christian Soenen raconte : "Je l'avais qualifié de psychopathe. C'est un diagnostic lourd, et rares sont les cas qualifiés comme tels. [...] D'emblée, il m'est apparu particulièrement impulsif. On ressentait une vraie violence en lui et une absence totale de culpabilité". Le psychologue finit par expliquer au Parisien : "C'est terrible, mais il n'a sans doute pas bénéficié du suivi qui aurait été nécessaire".
Zbigniew Huminski, 38 ans, aujourd'hui violeur et meurtrier présumé, a déjà été condamné par le tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer en novembre 2004, à 4 ans de prison pour "extorsion avec violence, séquestration et vol aggravé". Il a été condamné plusieurs fois en Pologne. A Calais, il s'en prendra à deux personnes à leur domicile en 2009. A cette époque, l'homme s'est alors installé en colocation avec un Bulgare rue des Fontinettes, rapporte France 3 Nord-Pas-de-Calais. En avril 2010, il est condamné à nouveau à de la prison ferme. 6 ans. Le psychiatre chargé de le suivre pour le procès dresse alors son profil au tribunal : "intolérant à la frustration, immature et en manque d'estime de lui-même, alcoolique chronique, connaissant toutefois les interdits". Il sortira finalement après 4 ans passés derrière les barreaux, pour être expulsé en Pologne dans le cadre d'un mandat d'arrêt européen.
Interdit de territoire ? En fait non
Zbigniew Huminski avait déjà été expulsé du territoire en 2005, après sa première peine de prison. Comment a-t-il pu revenir en France aussi facilement ? En 2005 comme en 2010, le juge le condamne à une interdiction définitive de territoire en France. Sauf que la loi n'autorise pas à la justice de prendre une telle décision au vu des faits commis à l'époque. La sentence ne sera donc pas appliquée car invalide juridiquement. Il aurait fallu, pour que l'interdiction de territoire soit effective, que Zbigniew Huminski soit condamné pour "extorsion aggravée", et non pour "extorsion simple".