Berenyss : la fillette disparue libérée, son ravisseur activement recherché

Berenyss : la fillette disparue libérée, son ravisseur activement recherché ALERTE ENLEVEMENT LEVEE - Berenyss Lémond-Cavaleri, 7 ans, a été retrouvée. Elle a fait l'objet hier en début de soirée d'une alerte enlèvement. La fillette, avait disparue dans une petite commune de Meurthe-et-Moselle, mais a finalement été retrouvée saine et sauve en toute fin de soirée.

[Mis à jour le 24 avril 2015 à 10h40] Berenyss Lémond-Cavaleri, la fillette de 7 ans disparue en Meurthe-et-Moselle le jeudi 23 avril dans l'après-midi, a été retrouvée vivante. La petite fille a été retrouvée "sauve" dans les Ardennes belges, à une centaine de kilomètres de la commune de Sancy, en Meurthe-et-Moselle, lieu de sa disparition. Selon France Info, c'est le ravisseur de la fillette, toujours en fuite, qui aurait choisi de la libérer. Une information qui confirme qu'un enlèvement était bien à l'origine de cette affaire. C'est plus précisément à Grandpré, commune des Ardennes, que l'enfant a été récupérée. Selon Le Parisien qui cite un gradé de la compagnie de gendarmerie de Briey, la fillette a été "déposée" sur le lieu où on l'a découverte "dans des circonstances qui restent à déterminer".

On sait désormais qu'une Renault Kangoo blanche est activement recherchée par les forces de police. Son conducteur est "à minima un témoin" a expliqué cette nuit le procureur de Briey, Yves Le Clair. Le procureur a pris la parole vers 00h30 cette nuit pour confirmer que la jeune fille était en "parfaite santé" et n'avait subi aucune violence. Berenyss a pu parler à ses parents quelques minutes seulement après avoir été prise en charge, par téléphone.

Elle a finalement retrouvé ses proches dans la nuit. L'alerte enlèvement a été levée vers minuit. Dans le même temps, un tweet de la gendarmerie indiquait que Berenyss était "saine et sauve". En début de matinée, la fillette a été aperçue par des témoins, chez elle, alors qu'elle passait la porte de sa maison, à Sancy. Berenyss était dans les bras de son papa, aux côtés de sa mère visiblement très éprouvée, très affectée par cette affaire. Des examens médicaux ont été effectués à l'hôpital de Reims, dans la nuit. 

L'enquête se poursuit ce vendredi matin. Un hélicoptère de la section aérienne de gendarmerie de Metz est actuellement mobilisé pour accélérer la traque de l'homme possédant la Kangoo blanche, a fait savoir Jean-Luc Gamel, lieutenant-colonel et officier de communication à la région de gendarmerie Lorraine. L'opération est pilotée par la section de recherches de Nancy. Le but des équipes mobilisées est de mettre la main sur l'auteur du kidnapping de Berenyss.

L'émotion de Berenyss, les larmes des parents

La petite Berenyss a pu retrouver ses parents, ainsi que son grand-frère de 14 ans et son petit-frère de 5 ans. Sa famille a été décrite comme "sans problèmes" par le procureur. La mère de la fillette travaille à la mairie de la commune, chargée des animations avec les enfants du village. Le père de Berenyss est employé dans une entreprise travaillant dans l'industrie au Luxembourg, à quelques kilomètres.

C'est devant une maison de Ganpré, un village ardennais de 450 habitants, que le ravisseur à laissé sa victime. Déposée devant une maison, la fillette a frappé à la porte et c'est une femme, un médecin, Marie-Alix Lambert. qui lui a ouvert et a immédiatement compris qu'il s'agissait de la petite Berenyss. "J'ai été tout a fait étonnée d'ouvrir la porte et de voir une enfant de 7 ans et demi" a-t-elle expliqué sur BFM TV. "Elle n'avait qu'une hâte c'est de retrouver ses parents, retrouver sa maman. [...] Nous avons joint ses parents qui étaient en pleurs. Elle a pu converser avec son papa, ensuite avec sa maman. [...] Les gendarmes sont venus une demi-heure après". La médecin a également livré son témoignage à France Bleu Champagne-Ardenne : "J'ai entendu frapper à la porte. J'ai demandé qui était là. J'ai entendu une voix d'enfant me répondre, 'c'est Berenyss', j'ai ouvert, elle est rentrée, elle m'a dit qu'elle avait été déposée".

Le procureur suggère que l'important dispositif et l'alerte enlèvement ont pu "peut-être" décourager le ravisseur. Le kidnapping aura duré près de 8 heures. Il s'agit désormais pour les forces de l'ordre de déterminer les circonstances exactes de ce rapt et de retrouver l'auteur des faits.

Enlèvement de Berenyss : de fortes craintes dès le départ

Une alerte enlèvement avait été déclenchée ce jeudi 23 avril 2015 au soir, après la disparition de Berenyss. Les témoins étaient invités par le gouvernement à contacter immédiatement le 0800 363 268 ou à envoyer un mail à alerte-enlevement@gendarmerie.interieur.gouv.fr. Toutes les informations utiles ont été mises en ligne sur le site Alerte-enlevement.gouv.fr. Selon les premiers éléments, la petite Berenyss, en vacances, jouait à proximité de chez elle, sur la place du village, quand sa mère l'a perdue de vue, vers 15h jeudi après-midi. Son vélo avait été retrouvé à quelques encablures du domicile familial, manifestement abandonné. L'alerte précisait qu'un homme d'une quarantaine d'années avait été vu au volant d'un fourgon blanc, à proximité du lieu de la disparition.

La mère de la petite fille aurait parcouru tout le village en voiture avec une amie avant que des voisins viennent lui prêter main forte précise le Républicain Lorrain. Le procureur de Briey, finalement contacté, a décidé de lancer l'alerte vers 21h jeudi 23 avril, sans certitude d'avoir affaire à un enlèvement. A la gendarmerie de Metz, on indiquait cependant dans la soirée que "les hypothèses les plus défavorables" étaient retenues. Un porte-parole de la gendarmerie, s'exprimant sur le site d'information locale LORActu.fr, assurait que "la priorité était de retrouver l'enfant" et indiquait que "dans cette situation", les militaires à l'uniforme bleu imaginent "toujours le pire" sans attendre de confirmation ou des pistes. 

Le Républicain Lorrain décrivait quant à lui un dispositif impressionnant pour retrouver la fillette. 50 militaires, un maître chien et un hélicoptère ont été envoyés immédiatement sur place. En début de soirée, le dispositif avait été porté à plus de 80 militaires, une trentaine de gendarmes mobiles et deux équipes cynophiles.

Photo de Berenyss Lémond-Cavaleri, la fillette de 7 ans disparue. © ministère de la Justice

Plusieurs photos de Berenyss diffusées, la Toile mobilisée

L'abandon du vélo à quelques mètres du domicile de la fillette intriguait particulièrement les enquêteurs ainsi que la présence d'un fourgon blanc sur les lieux. Que faisait ce fourgon, un véhicule de type utilitaire précisent les forces de l'ordre, dans la zone de la disparition et qui est l'homme qui se trouvait au volant ? Un troisième événement troublant est aussi venu perturber le début de l'enquête : un des gendarmes faisant partie du dispositif, un motard, a été victime d'un grave accident de la route jeudi soir en se rendant à Sancy. Au moment de doubler une voiture, celle-ci s'est déportée sur la gauche et a frappé le motard violemment. Le motard, héliporté vers l'hôpital de Nancy, est décédé. L'annonce de sa mort a été fait peu après celle de la libération de la fillette. La conductrice de la voiture serait en état de choc. Aucun lien n'est évidemment établi entre cet accident et la disparition de la fillette.

"Alerte enlèvement : Berenyss, 7 ans, a disparu en Meurthe-et-Moselle"

Plusieurs photographies de Berenyss ont été diffusées dans la soirée de jeudi. La gendarmerie nationale a également utilisé les réseaux sociaux pour diffuser les principales informations sur la disparition. Les internautes étaient invités à relayer l'information sur leurs comptes et dans leurs réseaux. La Police nationale a également mis à disposition ses moyens de communication pour retrouver la petite.

Preuve de la mobilisation de la Toile, le hashtag #AlerteEnlevement était déjà dans les "trending topic" de Twitter vers 22 heures jeudi soir. Certains internautes ont parcouru le Web à la recherche d'informations. En toute fin de soirée, une nouvelle photographie de la petite, portant la même tenue que celle décrite dans l'alerte enlèvement, circulait. Lors de l'annonce de sa libération, de nombreux messages de soulagement ont été postés sur le réseau social.

On se souvient que la dernière alerte enlèvement en France avait aussi été donnée en Lorraine, en avril 2014. Un bébé de 4 mois, la petite Mia, avait été dérobée à Nancy par ses propres parents et retrouvée après deux jour de cavale, alors qu'ils tentaient de franchir la frontière avec la Suisse. La mère, déficiente mentale, venait de perdre la garde juridique de sa fille tandis que le père était connu des services de police pour plusieurs vols avec violence.