Affaire du maillot de bain à Reims : mise en cause, elle s’explique en vidéo

Affaire du maillot de bain à Reims : mise en cause, elle s’explique en vidéo Celle qui est accusée d’avoir frappé une jeune fille car elle bronzait en maillot à Reims a publié deux vidéos sur Facebook. Elle raconte sa version des faits et affirme qu’il "n’a jamais été question de maillot de bain".

[Mis à jour le 28 juillet 2015 à 13h28] Sanglots dans la voix et minerve autour du cou, elle livre sa version des faits dans deux vidéos postées sur son compte Facebook lundi soir. Celle qui se fait appeler Nesrine sur le réseau social est accusée d’avoir roué de coups une jeune fille car elle bronzait en maillot de bain dans un parc de Reims. Le journal l’Union avait dans un premier temps rapporté ce fait divers en laissant penser qu’un motif religieux était à l’origine de la bagarre. La justice a démenti cette version préférant évoquer une "altercation entre jeunes filles". Entre temps, politiques et associations n’ont pas hésité à s’emparer de l’affaire, allant jusqu’à dénoncer une "charia".

A visage découvert, la principale mise en cause dit vouloir "expliquer les faits". "Il n’a jamais été question de maillot de bain", clame-t-elle aujourd’hui sur Facebook. "Je suis la première à aller bronzer en maillot de bain au parc Léo Lagrange", ajoute-t-elle avant de revenir sur l’altercation. "Ma copine a dit : 'ce n’est pas l’été, il ne faut pas bronzer, ce n’est pas l’heure de sortir les maillots'. La soi-disant victime a dit : 'vu ton corps, je comprends que tu ne puisses pas te mettre en maillot'". Un échange malheureux qui aurait dégénéré.

Dans les vidéos repérées par Buzzfeed, la jeune femme reconnaît que son amie a fait une "erreur" mais souligne toutefois avoir eu dix jours d’interruption totale de travail, quand la victime s’en ait vu prescrire quatre. La bagarre a d’abord été présentée par les médias comme un "lynchage" d’une jeune fille face à cinq adversaires. Une version que réfute aussi la principale accusée. "La victime n’a pas eu peur de me porter une gifle", raconte-t-elle. "Si elle avait été impressionnée comme elle disait par les cinq personnes qu’il y avait autour d’elle, pourquoi m’a-t-elle porté une gifle ? Pourquoi m’a-t-elle tapée ?".

La jeune fille revient ensuite sur la récupération politique de cette affaire et regrette d’ "être un pion". "Nous sommes le plaisir du Front national, de tous ces politiciens, de SOS Racisme", affirme-t-elle, assurant à plusieurs reprises ne pas être une "terroriste". "Ma vie est souillée, ma famille ne me parle plus", dit-elle. Depuis plusieurs jours déjà, elle publiait des messages sur son compte Facebook,  accusant les médias de déformer les faits. "J’arrive à une situation qui n’est plus possible pour moi, il faut que je montre mon visage, que je montre celle que je suis vraiment", dit-elle en introduction de l'une des vidéos. Dans cette affaire, cinq jeunes filles ont été déférées au parquet, dont deux mineures. D’après Nesrine, l’une des plus jeunes "essaye de mettre fin à ses jours".