Les 7 personnages clés de l'affaire Clearstream Le général Rondot, le témoin clé

Agent secret connu pour son rôle dans la libération des otages français au Liban en 1986, alors qu'il travaillait pour la DST, le général Philippe Rondot entre au ministère de la Défense en 1997. Il y sera Conseiller pour le renseignement et les opérations spéciales.

Dans les notes de la barbouze...

Il est aussi la pièce maîtresse de l'enquête sur l'affaire Clearstream dans laquelle il est entendu comme "témoin assisté"* depuis mars 2006. Ses notes manuscrites, utilisées par la justice, sont à l'origine des principaux rebondissements de l'affaire. Des données informatiques initialement effacées ont aussi été retrouvées dans son ordinateur en juillet 2007. Ces nouvelles notes impliqueraient l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin et, indirectement, l'ancien Président Jacques Chirac.

Une enquête secrète dès 2004

Interrogé par les juges avant le procès, Philippe Rondot dit avoir été chargé, en janvier 2004, par Dominique de Villepin, alors ministre des Affaires étrangères, d'enquêter sur les listings de Clearstream puis de les transmettre à la justice. Ses fameuses notes, prises pendant son enquête, laissent supposer que Nicolas Sarkozy aurait été plusieurs fois évoqué lors de cette réunion à laquelle participait également Jean-Louis Gergorin. Elles sous-entendent également que les consignes venaient indirectement de l'Elysée. La thèse de la conspiration n'est plus très loin.

Dans ses carnets tombés aux mains de la justice, le Premier ministre était abrégé en "PM", le président de la République, Jacques Chirac, en "PR". Le général a aussi déclaré avoir informé Michèle Alliot-Marie, ministre de la Défense jusqu'en juin 2006, du complot. Ce que l'intéressée conteste.

La vidéo

Reportage du 13 heures de France 2 du 5 juillet 2007, consacré aux zones d'ombres de l'affaire Clearstream et notamment aux fameuses "notes" du général Rondot :

*Un témoin assisté est une personne visée par une plainte ou poursuivie, sans qu'elle soit mise en examen. Elle ne peut donc pas être placée sous contrôle judiciaire ou en détention provisoire.