Shanghai Tower : la deuxième plus haute tour du monde, plus près des nuages

Shanghai Tower : la deuxième plus haute tour du monde, plus près des nuages L'inauguration de la Shanghai Tower a eu lieu le 29 septembre dernier. La construction de la plus haute tour de Chine et deuxième gratte-ciel le plus élevé du monde (après la Burj Khalifa à Dubaï) doit, elle, s'achever cet hiver.

Designée par Gensler - une agence d'architecture américaine basée à San-Francisco (Californie), mais qui possède des bureaux dans le monde entier -, la future plus haute construction de Chine atteint les 632 mètres de haut. Et 126 étages au total, en comptant les 5 qui composent le socle. Encore en construction, on peut l'observer à Shanghai, en levant le nez jusqu'à s'en décrocher la nuque. Déjà leader dans le domaine des bâtiments hauts perchés, l'Empire du milieu a vu encore plus haut avec la construction de la Shanghai Tower, positionnée pour devenir le deuxième plus haut gratte-ciel au monde après la Burj Khalifa de Dubaï (163 étages et ses 828 mètres). Premier port de Chine, la ville de Shanghai se situe sur la côte Est du pays. Désormais place financière mondiale de premier plan, la ville bouillonnante ne cesse de s'élever vers les cieux, mais pas n'importe comment. Les architectes veillent. Pour Xiaomei Lee, administrateur de Gensler Shanghai : "Pour créer les villes intelligentes de la décennie à venir, nous avons besoin de la perspective plus large issue d'un design à l'approche multi-disciplinaire". Comprendre : structurelle, environnementale, humaine.
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Une ville à la verticale, une nouvelle forme de vie urbaine 

La Shanghai Tower est implantée dans le quartier Lujiazui, zone financière et commerciale de 30 000 m² elle-même intégrée au district Pudong. Surnommé "le Manhattan de Shanghai", le district en question est séparé du centre traditionnel de la Chine par le fleuve Huang Pu. Ce qui ne l'empêche pas d'abriter 5 millions d'habitants. Sa tour vrillée symbolise l'ascension de la Chine et son émergence en tant que puissance financière à l'échelle mondiale. Son édification à cet endroit, à notre époque, prône un nouvel urbanisme, l'"urbanisme vertical". Des espaces verts s'empilent verticalement en jardins aériens. Boutiques et cours intérieures se parcourent également en hauteur. 

Divisée en neuf zones verticales, chacune composée d'une douzaine d'étages, la Shanghai Tower se veut une "ville dans la ville". Elle mêle ainsi bureaux, hôtels de luxe, divertissement, shopping, conférences et expositions. Sa forme en torsade crevant le ciel ne doit rien au hasard. Effilée, assymétrique et arrondie, elle doit permettre au bâtiment futuriste de résister aux vents forts des typhons qui balayent régulièrement Shanghai. "En procédant à des tests en soufflerie dans un laboratoire canadien, l'ingénieur en structures Thornton Tomasetti a pu optimiser la forme de la tour, la rendre plus légère", confie le cabinet Gensler. De sa base à son sommet, la tour effectue ainsi une rotation (optimale) de 120 degrés. Façade en double-mur de verre, ascenseurs super-rapides, le résultat risque de ne pas être loin de la tour de science-fiction. Les architectes et designers semblent pourtant avoir gardé les pieds sur terre : dans la ville maxi-polluée qu'est Shanghai, ils ont fait le choix d'un gratte-ciel écologique. Peau de verre isolante ; éclairage alimenté par des turbines éoliennes ; chauffage au gaz naturel  ou encore site constitué d'un tiers d'espaces verts, les procédés technologiques utilisés doivent permettre de réduire la consommation énergétique de 21 %.