Les 10 papes qui ont marqué l'histoire Léon XIII, "le pape des ouvriers"

Avec Léon XIII, qui succède à Pie IX le 20 février 1878, l'Eglise bénéficie d'une indépendance nouvelle par rapport à l'Etat.

léon xiii
Léon XIII © DR

 256e pape
 Pontificat :
1878-1903

Le pape "libéral"

Cet ancien archevêque de Pérouse, cardinal puis camerlingue, adopte une attitude libérale et conciliante envers tous les catholiques d'Europe, excepté les Italiens auxquels il interdit de participer à la vie politique, parce qu'il n'accepte pas la perte de Rome et du pouvoir temporel. En revanche, il obtient en Allemagne la fin du "Kulturkampf" en 1886 - le combat dit pour la civilisation que le chancelier Bismark mène contre l'influence du catholicisme en Allemagne - et autorise les catholiques français à se rallier à la République. Son libéralisme extrême pousse à penser, dans les milieux royalistes et en Vendée, qu'on lui a substitué un sosie ! L'épisode sera repris dans les Caves du Vatican de Gide. Léon XIII encourage enfin le rapprochement entre anglicans et catholiques. En 1900, il renonce aux états pontificaux.

Le pape de la "doctrine sociale"

Léon XIII œuvre beaucoup dans le domaine intellectuel et doctrinal et laisse de nombreuses encycliques. Mais son apport se mesure surtout dans celle de 1891 : "Rerum Novarum" - "les choses nouvelles". Par cette encyclique, il se saisit de la question sociale et dénonce "la concentration entre les mains de quelques-uns de l'industrie et du commerce, devenus le partage d'un petit nombre d'hommes opulents et de ploutocrates, qui imposent ainsi un joug presque servile à l'infinie multitude des prolétaires".

 Voir aussi : Léon XIII, jour par jour