Les 10 papes qui ont marqué l'histoire Pie VII, la résistance à Napoléon

Le 14 mars 1800, et après 104 jours de conclave, le cardinal Chiaramonti est élu pape par des cardinaux réunis à Venise : Pie VII, succède à Pie VI surnommé "le dernier pape" par les révolutionnaires. Rome est alors occupée par les troupes françaises qui y ont proclamé la République, et l'esprit des Lumières et de la Révolution est alors fermement ancré dans les consciences.
portrait de pie vii, par jacques-louis david, 1805
Portrait de Pie VII, par Jacques-Louis David, 1805 © RMN

 249e pape
 Pontificat :
1800-1823

Des guerres révolutionnaires au Concordat

Lorsque le cardinal Chiaramonti monte sur le siège de saint Pierre, les états pontificaux sont profondément déstabilisés par les guerres révolutionnaires. Pendant près de dix ans, Pie VII et son fidèle secrétaire d'Etat le cardinal Concalvi vont tenter de les restaurer et de les moderniser. Après d'âpres négociations entre le Saint-Siège et l'Etat français, le concordat est signé par Napoléon alors Premier Consul et la pape Pie VII, le 16 juillet 1801. Le texte affirme la religion catholique comme étant "la religion de la grande majorité des citoyens français" et met fin à la loi de 1795, séparant l'Eglise de l'Etat.

La lutte avec Napoléon

Mais cette victoire est de courte durée. Bien que Pie VII sacre Napoléon empereur le 2 décembre 1804, ce dernier annexe tous les états pontificaux en 1809. Pie VII, de son palais du Quirinal où il est enfermé, excommunie Napoléon Bonaparte le 10 juin, ainsi que tous les "usurpateurs, fauteurs, conseillants, exécutants" de la violation du principe de souveraineté du Saint-Siège. A la suite de cet événement, dans la nuit du 5 au 6 juillet 1809, Pie VII est arrêté et conduit par les troupes françaises à Savone. Pendant cinq années, il résiste à Napoléon, même s'il est contraint de signer le Concordat de Fontainebleau, dont il dénonce immédiatement la valeur à la suite des pressions qu'il a subies. Il lui faut attendre la chute de Napoléon, pour qu'il puisse rentrer à Rome en 1814. Il règne encore neuf ans, au cours desquels il accueille la mère de Napoléon alors en exil.

 Voir aussi : Pie VII, jour par jour