Les 10 papes qui ont marqué l'histoire Grégoire VII, le réformateur

En ce début de millénaire, Grégoire VII, le pape de la "réforme grégorienne" entreprend un véritable relèvement de l'Eglise, et son action, qui ne cesse d'affirmer la primauté du pouvoir spirituel sur le pouvoir séculier.

grégoire vii
Grégoire VII © DR

 155e pape

 Pontificat : 1073-1085

Une église déliquescente

Le 22 avril 1073, à la mort d'Alexandre II, Hildebrand est proclamé pape par la foule romaine et prend le nom de Grégoire VII. Il n'ignore pas la situation de désagrégation de l'Eglise, prise dans les intrigues des familles locales italiennnes - les Crescentii, les Tuscalini, les Stephani - et les manœuvres financières des seigneurs qui cherchent à obtenir l'attribution des charges ecclésiastiques. D'autre part, les évêques, qui sont théoriquement élus, sont en fait des "pions" dans les mains de l'empereur et des rois qui imposent leurs candidats au clergé et au peuple.

La réforme

Grégoire VII prend un certain nombre de mesures pour restaurer la primauté de l'église sur tous les pouvoirs temporels existants, en même temps que son relèvement moral, spirituel et mystique : une profonde réforme, la "réforme grégorienne", est alors engagée, et ce, malgré les nombreuses résistances locales et celle de l'empereur lui-même. Ainsi est affirmée l'indépendance du clergé par rapport aux laïcs, défiant ainsi l'empereur germain Henri IV qui se considère comme le représentant de Dieu sur terre. Le célibat des prêtres est imposé ainsi que le mariage chrétien des laïcs, la simonie - trafic contre argent des biens de l'Eglise - est condamnée, un collège des cardinaux qui a pour fonction d'élire le pape est créé et, enfin, est développé le rôle de la curie pontificale.

 Voir aussi : Grégoire VII, jour par jour