Le poids de la tradition face à la modernité
Certaines monarchies continuent d'exercer un certain contrôle sur le mariage. En Grande-Bretagne, par exemple, le prince ou la princesse qui se marie avec une personne de religion catholique est automatiquement exclu de la succession au trône. De plus, les descendants de Georges V doivent, jusqu'à 25 ans, demander la permission au roi pour se marier. Mais la progressive disparition de la loi salique a finalement permis aux femmes d'accéder au trône : la Suède fait partie des premiers pays à avoir aboli cette loi. Récemment, la Belgique a décidé son abolition (1991), et le Premier ministre espagnol José Luis Zapatero l'a proposée en 2004.
Le dilemme entre l'amour et la raison d'Etat
Bien que persistent certaines traditions, les familles royales s'opposent moins aux mariages roturiers, de plus en plus fréquents. Pour se marier avec l'écrivain controversé Ari Behn, la princesse norvégienne Märtha-Louise, fille aînée du roi Harald V de Norvège, a dû renoncer à ses titres de noblesse. De même, la fille unique de l'Empereur du Japon a épousé un urbaniste de la municipalité de Tokyo : elle a perdu son droit à la succession, ainsi que son titre de noblesse.