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"Tous pour le front Lopulaire !"

 

Ferdinand Lop et sa Garde de fer
Ferdinand Lop et sa Garde de fer

"Le Maître"
Ferdinand Lop, connu pour sa candidature perpétuelle aux élections législatives ou présidentielles, fait ses débuts comme secrétaire du député de la Meuse au Palais Bourbon. Il est ambitieux et veut tenter sa chance dans le monde politique. Mais à cause des mauvaises blagues de ses collègues et de ses coups de sang imprévisibles, l'administration lui retire son accréditation. Ferdinand Lop crie au complot. Il rejoint le quartier Latin où les étudiants, qui aiment se jouer des candidatures insolites, l'accueillent avec entrain. Bientôt, la Sorbonne est rythmée par les affrontements entre les "lopettes" et les "anti-Lop". Les étudiants l'appellent "Le Maître" et défilent autour de lui, vêtus d'uniformes de théâtre, pour constituer sa "Garde de fer". Lop se prête au jeu, ravi d'avoir enfin trouvé son public. Il se présente systématiquement à chaque élection et se déclare même "Candidat à la Présidence des Etats-Unis et leader de la conciliation mondiale ".

Amuseur politique ou pitre à ses dépends ?

Son programme reste vague, car de peur de se le faire voler, Fernand Lop préfère "attendre d'être au gouvernement pour le révéler". On lui prête cependant plusieurs mesures des plus excentriques :

»
Aménagement de trottoirs roulants pour faciliter le labeur des péripatéticiennes
» Construction sur la Seine d'un pont de 300 mètres de large pour abriter tous les clochards
» Installation d'un toboggan place de la Sorbonne pour le délassement des troupes estudiantines
» Installation de Paris à la campagne pour que les habitants profitent de l'air pur

Ferdinand Lop à travers les âges vu par Piot
Ferdinand Lop à travers les âges vu par Piot










Ce sont, selon lui, les excès de zèle de ses jeunes seconds qui auraient donné à son discours ce côté farfelu. Il déclare : "Je suis loin, même fort loin, d'être un fantaisiste".

A 82 ans, il brigue encore la succession de Georges Pompidou. Quand il décède le 28 octobre 1974, tout le quartier latin est en deuil, le drame fait la une du quotidien Le Monde, et le petit homme fade et sentencieux, dont les campagnes délurées ont fait vibrer la Sorbonne, entre dans la légende.

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