"Avant moi, la France était coupée en deux. Avec moi, elle sera pliée en quatre."
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Le Président Coluche vu par Cabu Photo © Cabu |
Le plus populaire des candidats atypiques
Nous sommes en octobre 1980, la campagne présidentielle vient juste de démarrer. Coluche, humoriste très populaire, annonce sa candidature à la presse. Il diffuse sur Charlie-Hebdo un avis à la population plutôt atypique : "J'appelle les fainéants, les crasseux, les pédés, (
), les femmes, les parasites, les jeunes, les vieux, les artistes, les apprentis, les Noirs, les Arabes, les Français, les chevelus, les anciens communistes, les fous, les abstentionnistes convaincus, tous ceux qui ne comptent pas sur les hommes politiques, à voter pour moi." Coluche démarre sa campagne, et les promesses pleines d'humour et de sarcasmes se mettent à fuser.
» Suppression du chômage par la création de 20 millions d'ANPE, avec un chef d'agence et une secrétaire
» Invasion de l'Albanie pour rehausser le prestige national parce que c'est l'un des plus petits pays du monde, donc une proie facile
» Construction d'une fusée Ariane étanche car elle a l'habitude d'aller à l'eau directement
» Création d'un ministère des Affaires pas-Propres
» Et pour les enfants, droit à 5 mercredis par semaine, à 365 Noëls par an, droit d'arracher les ailes des mouches, de mettre de la confiture sur l'écouteur du téléphone
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Tract de campagne |
Un succès et des pressions inattendus
L'alternative légère et humoristique que Coluche offre aux Français semble leur plaire puisque les sondages le créditent de 8, puis de 10 et enfin de 16 % des intentions de vote. Seulement, en même temps que les sondages, les pressions qui augmentent. Après l'assassinat de son régisseur, Coluche annonce, en mars 1981, que "le sérieux vient de gagner" et qu'il retire sa candidature. "Je suis déçu de mes droits civiques" conclut-il.
