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Juillet 2006

"C'est dans la confrontation, pas dans les sondages, qu'on voit ceux qui sont capables d'aller jusqu'au bout"

A l'occasion du lancement de sa "e-campagne" pour l'investiture du PS à la présidentielle de 2007, Dominique Strauss-Kahn a répondu en direct à vos questions, le 3 juillet.

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"L'Europe ne répond pas aujourd'hui aux attentes qu'on a pu mettre en elle"

Acceptez-vous le fait qu'une majorité de Français n'aient pas été satisfaits par le projet de Constitution européenne, ou pensez-vous comme beaucoup, qu'il s'agit d'un vote contestataire vis-à-vis du gouvernement et de l'Europe actuelle ?
Dominique Strauss-Kahn Je crois qu'à part une petite minorité à droite comme à gauche, les souverainistes, la plus grande partie des Français sont en fait favorables à la poursuite de la construction européenne. Simplement, dans le vote de mai 2005, il y a eu deux choses : d'une part, c'est vrai, le rejet du gouvernement, mais aussi le fait que l'Europe ne réponde pas aujourd'hui aux attentes qu'on a pu mettre en elle, aussi bien en termes d'emploi et de pouvoir d'achat, qu'en termes de démocratie.

 

Comment jugez-vous le programme du Parti socialiste ?
Le PS a beaucoup travaillé pour étudier un grand nombre de questions qui répondent, je crois, aux problèmes d'aujourd'hui. En ce sens, ce programme est utile car il nous a permis d'approfondir beaucoup de questions, comme celles du logement, de la protection sociale, de la précarité, mais aussi de l'Europe ou de l'environnement. Ce qu'il faut maintenant, c'est que le débat entre les candidats permette de mettre en lumière des priorités et la coloration que chacun de ces candidats voudra donner à ce projet .

 

Votre image est celle d'un politique sérieux et

respectable, mais aussi celle d'un universitaire très parisien, un peu coupé des préoccupations populaires. Pensez-vous pouvoir convaincre les Français et la gaucheà une époque où règne un certain populisme, où les gens demandent qu'on leur parle plus directement ? Comment pensez-vous vous rapprocher des Français ?
Je sais bien que c'est mon image, au moins dans l'opinion en général. Je dis ça car ce n'est pas mon image là où je suis élu. Je suis député de Sarcelles, Garges-les-Gonesses et d'autres villes de banlieue de même nature, et là, les préoccupations de mes électeurs sont exactement celles dont vous dites que je suis coupé. Lorsque je fais une permanence, les gens viennent me parler de leurs impôts qu'ils ne peuvent pas payer, de leur fils qui cherche un emploi, de leur loyer qui est trop cher. Parfois, ce sont des mères avec deux enfants dans les bras, qui ont été chassées du logis familial par un mari brutal ou des personnes âgées qui ont chez elles un parent plus âgé encore et qui se demandent comment elles vont pouvoir satisfaire à ses besoins. Sur un territoire aussi populaire que Sarcelles, mes électeurs ne pensent pas du tout que je sois coupé des réalités de la vie quotidienne. A moi d'être capable de montrer ça à tous les Français.

 

Vous allez lancer une e-campagne : qu'est-ce que ce "meet up" de ce soir ? Pourquoi donner tant d'importance aux nouvelles technologies dans votre campagne ?
Je crois que l'Internet jouera un grand rôle dans la prochaine campagne. L'exemple, c'est celui de la campagne du référendum, où ceux qui défendaient le "non" ont été beaucoup plus habiles que ceux qui défendaient le "oui" pour faire valoir leurs idées. Et demain, je crois qu'une bonne partie de la campagne se fera sur le web parce qu'il permet de réagir très vite, de diffuser des arguments, et donc permet une campagne très réactive. Ce soir j'organise un meet-up des participants de mon blog au théâtre Dejazet, à Paris, et ceux d'entre vous que ça intéresse sont les bienvenus.

 

"Demain, je crois qu'une bonne partie de la campagne se fera sur le web"

Comment analysez vous l'état de l'UE un an après le "non" au référendum sur la Constitution européenne : pire ou mieux que ce que vous craigniez ? Quelles sont vos propositions pour relancer l'Europe ?
Pour revenir sur l'Europe, je crois qu'il appartenait au Président de la République de faire des propositions depuis un an puisque c'est en France que le projet a capoté. Mais rien n'est venu et on peut craindre que rien ne vienne dans l'année qui est devant nous. Il appartiendra donc à celui qui sera élu en mai 2007 de relancer la mécanique de la construction européenne en proposant une voie pour l'Europe qui tienne compte du désamour que les Français ont exprimé.

 

J'ai rejoint le PS pour pouvoir vous choisir en tant que candidat. La plupart des adhérents que je côtoie sont en faveur de Ségolène, pas forcément parce qu'ils la préfèrent, mais parce que c'est la plus populaire. Quelle dynamique peut-on créer pour renverser cette tendance afin que la compétence l'emporte sur les sondages ?
D'abord merci de me soutenir. La question qui sera posée en novembre aux militants du Parti, c'est de savoir qui peut gagner et aussi qui peut gouverner. Et de ce point de vue-là, la popularité ne suffit pas. D'ailleurs, au cours de toutes les élections précédentes depuis 1981, ce n'est pas le candidat le plus populaire qui a gagné. Pour ne parler que des deux dernières, Edouard Balladur était loin devant Jacques Chirac dans les sondages et Jospin loin devant le même Chirac. On connaît la suite... Ce qu'il faut, c'est que le débat permette de dégager celui ou celle qui sera le plus apte à débattre avec Sarkozy, qui est un adversaire redoutable, et ensuite, le plus capable de faire valoir la voix de la France dans le débat avec les autres chefs d'Etat européens, qui eux aussi ne sont pas des enfants de chœur.

 

Economiquement, Monsieur Sarkozy me semble bien faible. Qu'en pensez-vous ?
Je ne dirais pas qu'il est faible mais je crois qu'il se trompe. Les huit mois qu'il a passés à Bercy n'ont pas été très convaincants, et la faiblesse de la croissance économique aujourd'hui, de l'emploi et du pouvoir d'achat, c'est quand même le résultat de sa politique. J'ai eu plusieurs fois l'occasion de débattre avec Sarkozy à la télévision, et je n'en ai pas gardé un mauvais souvenir. Je souhaite que ce débat puisse reprendre parce que c'est là que se situent les préoccupations des Français, et ma conviction c'est que les réponses de la droite, comme par exemple le CPE, ne sont pas adaptées.


"Le recul du chômage qu'on constate aujourd'hui est assez factice"

Que pensez-vous du recul du chômage actuel ? Le gouvernement semble avoir tenu son pari et cela risque d'être difficile pour la gauche de critiquer le bilan de Villepin !
Le recul du chômage qu'on constate aujourd'hui est assez factice. En même temps que le nombre de chômeurs diminue, le nombre de RMIstes augmente, et en réalité, tout cela vient largement d'un déclassement des chômeurs en RMIstes. Ce qu'il faut, c'est que le chômage baisse à cause de l'augmentation du nombre d'emplois, et malheureusement, ce n'est pas ce que l'on constate. Faut-il rappeler qu'entre 1997 et 2000, la politique qui a été conduite a créé 500 000 emplois par an alors qu'en 2005, la France a créé 60 000 emplois seulement.

 

Lionel Jospin ne refuse pas l'idée de se présenter à la présidentielle de 2007, et vous ?
Lionel Jospin a dit que si un certain nombre de conditions étaient réunies, il envisagerait d'être candidat à la candidature au sein du Parti socialiste. Nous verrons si ces conditions sont réunies, mais ça ne change rien à ma détermination personnelle d'être candidat.

 

Quel est le montant et quelles sont les sources de votre revenu familial ? Avez-vous été gêné de voir dans "Voici" votre compagne Anne Sinclair chargée de sacs Lancel et autres grandes marques ? Ne contribue-t-elle pas ainsi à illustrer votre réputation de "gauche caviar"? Vos honoraires d'avocat, notamment pour la MNEF, ne sont-ils pas aussi choquants que certains salaires de patron ?
Mes revenus sont simples : ma femme est journaliste à France Inter et moi je suis député et professeur à Sciences Po. C'est vrai que mon épouse a bien gagné sa vie quand elle était à TF1 et je ne vois pas pourquoi elle en aurait honte. Mais pour ce qui est de mes honoraires de cette vieille histoire de la MNEF, où la justice a fini par dire que "l'accusation portée contre moi était absurde", les 500 000 francs d'honoraires que mon cabinet d'avocat a reçus n'ont rien de choquant. Il s'agit d`un travail qui s'est déroulé sur deux ans, et comme vous le savez sans doute, des honoraires, ce ne sont pas des revenus. Ce serait comme confondre le chiffre d'affaires d'une entreprise et son bénéfice. En réalité, cette affaire a dû me rapporter l'équivalent de quelques milliers de francs par mois sur deux ans, ce qui n'est pas négligeable mais qui correspond exactement au travail qui a été fait.

 

Quelles seront vos mesures pour lutter contre le chômage si vous êtes candidat à la présidentielle de 2007 ?
Ce qui est faux, c'est de croire, comme le fait le gouvernement aujourd'hui, qu'il suffit de faire baisser la statistique du chômage pour résoudre le problème de l'emploi. La réalité, c'est qu'on ne crée des emplois que par la croissance économique. Cette croissance que justement le gouvernement actuel n'arrive pas à obtenir. En 1997, Jacques Chirac a dissous l'Assemblée nationale justement parce qu'il n'arrivait pas à retrouver assez de croissance et qu'il pensait qu'il fallait prendre des mesures très impopulaires, si bien qu'il valait mieux avoir les élections avant les mesures qu'après. Finalement, la gauche a gagné, et en 6 mois, sans aucune mesure de rigueur, nous avons réussi à relancer la croissance et à rentrer dans l'euro. La situation économique de 2007 ne ressemble pas à celle de 1997, mais de nouveau, c'est la relance à la croissance, et cette fois-ci par l'investissement, qu'il va falloir se consacrer.

 

"Le pire des renoncements serait d'accepter l'idée que ce fameux modèle français ne peut pas survivre à la mondialisation"

Vous savez très bien que vous avez bénéficié d'un environnement économique international favorable. Vous avez essayé d'accompagner la croissance française. Cependant rien n'est moins évident aujourd'hui…
Quand j'étais ministre des Finances, l'environnement international était favorable, en effet, et la politique que j'ai conduite a permis à la France d'en bénéficier, et pour la première fois depuis plusieurs décennies, d'avoir une croissance supérieure à celle des Etats-Unis. Aujourd'hui, la croissance internationale est encore plus forte. C'est la meilleure qu'on ait connue depuis 25 ans, et le problème, justement, c'est que nous n'en bénéficions pas. Regardons les exportations allemandes, elles se développent très facilement, alors que les nôtres piétinent. Et qu'on ne vienne pas dire que c'est l'euro trop cher qui gêne, ou que ce sont les salaires trop élevés, les Allemands ont le même euro et les mêmes salaires. C'est bien parce que nous avons un appareil productif qui a vieilli que nous ne sommes pas assez compétitifs, et c'est pour cela qu'il faut relancer l'investissement.


Vous signez un journal "contre le renoncement" : quel serait le pire des renoncements selon vous ?
Le pire des renoncements, ça serait d'accepter l'idée, développée notamment par Nicolas Sarkozy, que ce fameux modèle français, fait de cohésion sociale et de solidarité, ne peut pas survivre à la mondialisation. Et que justement, la seule voie serait d'accepter un modèle "mondial" largement inspiré du système américain. Moi je crois au contraire qu'on peut trouver un chemin qui donne sa place à la France sans renoncer à l'héritage de tous ceux qui se sont battus depuis deux siècles pour créer un pays où l'égalité, même si elle reste théorique, est un objectif majeur.

 

Pourquoi François Hollande a-t-il refusé un débat entre les candidats à la candidature ? Pourra-t-il tout de même avoir lieu ?
François Hollande ne l'a pas vraiment refusé. Il essaie d'en définir les modalités. De toutes façons, ce débat aura lieu. Le PS est un parti qui est habitué aux débats, qui a envie de débat, et il est sain, pour pouvoir gagner contre la droite, que les différents candidats aient montré leur aptitude au débat.

 

Votre ami Pierre Moscovici disait l'autre jour sur RTL que "l'offre politique du moment n'est pas satisfaisante", visant par là-même Ségolène Royal. Comment pouvez-vous envisager d'être crédible lorsqu'il s'agira de soutenir le candidat désigné si les critiques fusent de part et d'autre ?
Justement, je ne crois pas que le débat entre nous soit négatif, au contraire. Il faut améliorer notre projet, l'affiner, et cela va se faire dans le débat entre les différents candidats. D'ailleurs regardez, dans les primaires américaines, le fait qu'au sein du parti démocrate comme au sein du parti républicain, des candidats s'affrontent pour choisir leur champion, n'empêche pas qu'ils se retrouvent dans la bataille ultime.

 

"Mon libéralisme est politique, sur les questions de la société, des mœurs, de la vie collective, mais il n'est pas économique"

Vous êtes social-démocrate acceptant une part de libéralisme, comment comptez vous rassembler la gauche de la gauche indispensable pour la victoire ?
Mon libéralisme est politique, sur les questions de la société, des mœurs, de la vie collective, il n'est pas économique. Je pense que nous devons vivre dans l'économie de marché, parce que nous n'en avons pas d'autre à notre disposition, mais qu'il faut essayer d'en maîtriser les effets. Et c'est en répondant aux problématiques économiques et sociales de la gauche de la gauche, qu'on peut la rassembler, pas en allant sur d'autres territoires, qui sont plus volontiers ceux de la droite.

 

Vous avez été maire de Sarcelles : qu'avez-vous fait et que comptez-vous faire pour endiguer la violence dans les banlieues ? La gauche semble assez effacée sur ce point...
Je crois que c'est injuste de dire que la gauche est effacée sur cette question. Dans la majorité des villes de banlieue, ce sont des maires de gauche qui essaient jour après jour d'empêcher l'irréparable. Je suis assez sévère avec la gauche, qui n'a pas su mettre en place l'appareil de police nécessaire pour assurer l'ordre. Mais pour autant, les vrais problèmes, ceux qui sont à l'origine de la violence, sont des problèmes sociaux. Et c'est à ceux-là qu'il faut apporter une réponse si on veut résoudre durablement le problème. La gauche n'a cru qu'à la prévention, la droite ne croit qu'à la répression. Les deux se trompent. La répression est nécessaire parce que la loi doit être respectée, mais pour que tout le monde puisse respecter la loi, il faut que tout le monde ait le sentiment que la République est juste. Or ce que je ressens dans la banlieue, c'est ce terrible sentiment d'injustice face à l'emploi, au logement, à la discrimination raciale.


Si vous êtes élu Président, qui sera votre Premier ministre ? Ne pensez-vous pas avoir plus de latitude pour votre politique en tant que Premier ministre d'ailleurs ?
Il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs. La réponse à la première partie de la question viendra à son heure. Mais la seconde question est essentielle. Jacques Chirac, en 11 ans (7+4), a tellement dévalorisé la fonction présidentielle, que l'on ne se rend plus compte aujourd'hui du rôle que doit jouer le Président. Je prends juste un exemple : dans les Conseils européens qui réunissent, au moins tous les six mois et parfois plus, les chefs d'Etat ou de gouvernement, et où les grandes décisions sont prises, c'est le Président de la République qui est présent. Et c'est de sa compétence, de sa force de conviction, que dépend la capacité de la France à se faire entendre. On aurait tort de croire que le Président de la République ne sert à rien, même si l'exemple de ces dernières années peut le donner à penser.

 

"Ce ne sont pas les immigrants clandestins qu'il faut condamner, mais plus ceux qui profitent de leur situation"

Quelle est votre position sur la politique de l'immigration à mener dans la décennie à venir ?
Le vrai problème devant lequel nous sommes, c'est celui de l'insertion dans la société française, de millions d'étrangers sur notre sol. Ce que la droite nous dit, c'est qu'il faut être plus dur avec les flux d'immigration clandestine. La réalité, c'est que ce ne sont pas les immigrants clandestins qu'il faut condamner, mais plus ceux qui profitent de leur situation, c'est-à-dire les passeurs clandestins, les employeurs clandestins, les logeurs clandestins. Nous devons donc combattre ceux qui exploitent les pauvres du Tiers Monde qui essaient de venir chez nous, mais il est inévitable que ce rideau laisse passer quelques dizaines de milliers de personnes par an. Quand dans un pays comme la France, il y a 80 millions de touristes chaque année, il est inévitable qu'il y en ait quelques dizaines de milliers qui arrivent à échapper au filet. Pour résoudre le problème à long terme, nous devons travailler avec les pays d'origine de l'immigration, notamment pour la France, l'Afrique du Nord. Et c'est en favorisant le développement de ces pays qu'on tarira la pression à nos frontières. Mais l'immigration est loin d'être toujours un mal. Surtout dans un pays qui a tendance à vieillir, et donc la vraie question c'est celle de notre capacité à intégrer l'immigration d'aujourd'hui comme nous avons su intégrer les vagues d'immigration précédentes.

 

N'avez-vous pas l'impression que la bataille entre candidats au sein du PS nuise au PS et, indirectement, à chacun d'entre eux ?
Je comprends que ça puisse donner ce sentiment. Mais je n'aimerais pas être dans un parti dans lequel il n'y aurait pas de débat. Puisqu'au cours des années passées, nous n'avons pas dégagé un leader qui s'impose, alors il est sain que nous fassions courir une demi-finale pour sélectionner celui ou celle qui ira en finale contre la droite. Et l'actualité de la Coupe du Monde montre que c'est bien dans la confrontation, et pas dans les sondages, qu'on voit ceux qui sont capables d'aller jusqu`au bout.

 

Vous avez été l'un des premiers au PS à défendre la mariage homosexuel : comment voyez-vous le ralliement de certains opposants comme Ségolène Royal ?
C'est vrai que j'ai été un des premiers à faire campagne pour que nous évoluions sur ce sujet, et ma prise de position a conduit le PS à bouger. Qu'au bout du compte certains se sentent obligés de s'y rallier m'apparaît plutôt positif, même si j'entends bien les critiques que font certains qui disent que ce sont des ralliements de circonstance.

 

"Je vois bien une finale France-Allemagne, et je parierais sur 2-0, pour la France bien sûr"

Le Président va partir, on le sait. Il a fait ce qu'il a fait, mais c'est l'avenir qui nous intéresse, pas si Chirac est gâteux ou non... Que faites vous pour le travail et l'insécurité ? C'est là-dessus que les Français vont voter et rien d'autre...
Avant de répondre, je vais dire à tous qu'il y a trop de questions pour que je puisse répondre ce matin, mais je vais les emmener, toutes, et dans la journée ou peut-être demain, je tâcherai de répondre à toutes celles qui sont restées sans réponse. Pour cette question : Ok, oublions Chirac. La question c'est en effet l'emploi, la précarité, le pouvoir d'achat, et aussi, c'est vrai, les questions de sécurité. Sur le premier point, il ne faut pas s'y tromper. A l'échéance de 5 ans, 10 ans, 15 ans, nous ne maintiendrons l'emploi et ce qui va avec dans notre pays que si nous sommes capables de nous recentrer sur ce que nous savons faire le mieux, c'est-à-dire les secteurs de l'innovation, de l'économie de la connaissance, des secteurs à haute valeur ajoutée. Pour cela, nous avons besoin d'investir massivement dans la recherche, dans l'université, et malheureusement, c'est le contraire qui a été fait au cours des dernières années. Alors oui, la question, c'est celle de l'avenir, et l'avenir, il est dans l'innovation.

 

Et pour la Coupe du monde, quels sont vos pronostics ? France/Allemagne ? France/Italie ?
Dans notre pays, il y a 60 millions de pronostiqueurs et aussi 60 millions de sélectionneurs. Il me semble que les résultats, pour le moment, vont faire justice à Raymond Domenech. Pour la suite, moi je vois bien une finale France-Allemagne, et je parierais sur 2-0, pour la France bien sûr. En attendant, il faut battre les Portugais, qui ont quand même une sacrée équipe.

 

Merci M. Strauss-Kahn pour les réponses aux questions en "indirect "... pour le modérateur : Comment pourrons-nous lire les réponses après la fin du direct ?
Nous sommes au bout du temps prévu. Je crois que L'Internaute va faire un compte-rendu. Moi je vais récupérer toutes les questions (ou presque) auxquelles il n'a pas été répondu, pour que je puisse y répondre dans les jours qui viennent sur mon blog.

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