Les origines des superstitions
Trouver un trèfle à quatre feuilles, passer sous une échelle ou toucher le pompon d'un matelot... "Le guide des 100 superstitions de notre quotidien" de Laurence Caracalla, réunit des superstitions célèbres ou moins connues, mais puisant toutes leurs sources quelque part. Qu'elles soient synonymes de chance ou de malchance, les superstitions laissent rarement indifférent. "Dans certaines familles, c'est un héritage parfois lourd à porter" souligne l'auteure dans sa préface. "D'autres lèvent les yeux au ciel : comment peut-on croire en ce XXIe siècle si pragmatique à ces sornettes venues d'un autre temps ?"Avec sa compilation de superstitions aux origines parfois très anciennes et souvent surprenantes, la journaliste a voulu décrypter les croyances et ce qu'elles disent de nous. Voici 25 extraits illustrés du "Guide des 100 superstitions de notre quotidien", pour (re)découvrir les secrets de ces croyances d'hier et d'aujourd'hui :
Cet ouvrage fait partie d'une collection rassemblant de nombreux titres comme "Les 100 pièges de la langue française" ou "Les 100 expressions favorites de nos grands-mères", tous édités par le Figaro*. L'auteur, Laurence Caracalla, a entre autres publié "Le Guide du Bien Elevé", ou des manuels dans d'autres collections ("Le livre des soeurs", "Savoir-vivre pour les Nuls"...). Interview.
Linternaute.com : Comment vous est venue l'idée d'écrire ce guide ?
Laurence Caracalla : Ma curiosité a fait que j'ai voulu savoir d'où venaient ces superstitions présentes dans notre quotidien. Bien que moi-même un peu superstitieuse, je ne connaissais pas l'origine d'une grande partie des superstitions. Je pense d'ailleurs que c'est le cas de la majorité des superstitieux.
Vous êtes superstitieuse, donc ?
Ma famille maternelle était superstitieuse et toute mon enfance j'ai entendu des choses comme "Ne passe pas sous l'échelle ! Ne renverse pas le sel !...". Je suis devenue quelqu'un d'un peu superstitieux par la force des choses même si je garde une vision amusée de la chose. Par exemple, à table, je ne passe pas le sel de main en main. Je le pose sur la table devant la personne qui le réclame. Ma soeur est une vraie superstitieuse. Elle est effrayée par certaines choses. J'ai posé un chapeau sur le lit cet été en vacances et elle s'est jeté dessus pour l'enlever ! Je trouve que la superstition, c'est même presque devenu un code de savoir-vivre [Laurence Caracalla est auteure de plusieurs ouvrages sur le savoir-vivre - NDLR] : par égard pour un superstitieux, on évitera par exemple de se retrouver 13 à table pour un dîner.
"La superstition, c'est presque devenu un code de savoir-vivre"
Comment avez-vous sélectionné les superstitions présentes dans l'ouvrage ?
J'ai d'abord mis les plus célèbres, en tout cas celles que moi je connaissais. Ensuite je me suis renseignée sur les livres existant sur le sujet. Même s'il n'y a pas grand chose sur les superstitions, j'en ai trouvé quelques-unes qui m'intéressait beaucoup et parfois me menaient à d'autres, par effet boule de neige. Je choisissais aussi celles qui avaient une origine amusante ou un lien avec notre quotidien.
A qui s'adresse plus particulièrement ce guide ?
Je pense qu'il s'adresse aux superstitieux parce que cela va les amuser de connaître les origines des superstitions. Mais je pense que ça peut aussi intéresser les gens qui ne le sont pas et se disent "C'est un peu n'importe quoi". C'est l'occasion d'essayer de comprendre pourquoi on est superstitieux, même si soi-même on ne l'est pas. Même si je suis persuadée qu'on est tous un peu superstitieux, y compris les gens très pragmatiques. Qu'on croit tous au moins un peu à la chance et à la malchance et à l'intervention de quelque chose qui nous dépasse dans certains événements de notre vie.
*Linternaute.com est un site du groupe Figaro / CCM Benchmark.
Guide des 100 superstitions de notre quotidien
Auteur : Laurence Caracalla
Illustratrice : Marine Delouvrier
150 pages
9,90 euros
Edité par Figaro Collections