Comment obtenir la Légion d'honneur ? Une distinction pour l'élite de la nation

entrée de l'hôtel de salm ou palais de la légion d'honneur.
Entrée de l'Hôtel de Salm ou Palais de la légion d'honneur. © Grande chancellerie de la Légion d'honneur

Le Premier Consul Bonaparte a créé l'Ordre national de la Légion d'honneur le 19 mai 1802, avec l'objectif de récompenser "la bravoure militaire et le mérite civil".

La plus haute distinction nationale

 Au lendemain de l'abolition des ordres nobiliaires, il souhaite constituer un corps d'élite au service d'une nation française unifiée. "Si l'on distinguait les hommes en militaires ou en civils, on établirait deux Ordres tandis qu'il n'y a qu'une Nation. Si l'on ne décernait des honneurs qu'aux militaires, cette préférence serait encore pire car, alors, la Nation ne serait plus rien," déclare le Premier Consul. La Légion d'honneur devient ainsi la plus haute distinction nationale.

Inflation au XXe siècle

Le XXe siècle marque un tournant en ouvrant l'ordre à une plus grande diversité d'activités. Les Première et Seconde Guerres mondiales entraînent également l'explosion des effectifs. Pour récompenser le courage des combattants, de nouveaux titres de nomination apparaissent : législation sur les mutilés de guerre, titres posthumes.... Ils seront maintenus pour les guerres d'Indochine et d'Algérie.

Nouveau code voulu par De Gaulle

Lorsque le général de Gaulle devient Grand Maître de l'Ordre en 1962, la France compte 300 000 légionnaires. Pour freiner cette croissance exponentielle et renforcer la valeur de la plus haute récompense française, il entreprend avec le général Catraux, grand chancelier, une refonte de l'Ordre : il fait adopter un nouveau code de la Légion d'honneur qui prévoit des contingents triennaux. Aujourd'hui, on compte environ 93 000 décorés. Le nombre maximum de décorés vivants prévu est de 125 000 personnes.

"Si la Légion d'honneur a survécu à tous les régimes et s'affirme aujourd'hui comme une décoration mondialement connue, c'est qu'elle a su s'adapter à la société", souligne le secrétaire général de la Grande Chancellerie.