Victime d'un viol après une inscription sur un site de rencontre, elle témoigne

Victime d'un viol après une inscription sur un site de rencontre, elle témoigne En 2009, victime d'un viol, sa vie bascule. Pourtant, Jane Doe ne s'est pas laissée abattre. Grâce à son témoignage, son agresseur a été arrêté. Guérie, elle en parle aujourd'hui pour pousser les femmes à dénoncer ces hommes sans scrupules.

Jane Doe est originaire de Chicago. En 2009, elle s'inscrit sur le site de rencontre Match.com. Elle commence peu à peu à discuter avec un homme, Ryan Logan. Après une semaine de conversation par texto et par téléphone, il lui propose enfin un rendez-vous qu'elle accepte avec plaisir. Ils devaient se retrouver au restaurant mais l'homme change ses plans à la dernière minute et l'invite à venir chez lui pour manger une pizza et voir un film. Il profite alors de se retrouver seul avec elle, et la viole. "C'est naïf, je sais. Tu ne penses jamais que ça pourrait t'arriver", confie la jeune femme au Chicago Tribune.

Après son agression, elle apprend alors qu'une autre femme avait été elle aussi violée par Ryan Logan et qu'elle avait envoyé une plainte au site de rencontre en 2007 : aucune mesure n'a été prise. En réalité, Match.com avait déjà entendu parler de Ryan Logan puisque plusieurs utilisatrices s'étaient rendu compte qu'il utilisait de fausses photos et mentait sur son profil. "Ça a allumé un feu en moi. Je n'ai pas à avoir honte de quoi que ce soit", s'exclame-t-elle. Jane Doe prend alors les devants et porte plainte avec l'autre victime. Leur agresseur est finalement arrêté. Le tribunal a acquitté Ryan Logan pour la première agression de 2007 mais il a été condamné à 90 jours de prison pour le viol de Jane Doe en 2009.

La jeune femme, aujourd'hui âgée de 30 ans, est une battante : "Ce qui m'est arrivé est terrible, mais je n'allais pas laisser ça me détruire". Et c'est exactement ce que Jane Doe a fait : elle est aujourd'hui engagée dans une relation sérieuse et pousse les femmes victimes d'agressions à témoigner. Elle estime que les victimes qui en parlent pourraient aider à arrêter les agresseurs en série qui utilisent internet pour arriver à leurs fins. Jane Doe n'oubliera jamais mais ses blessures se sont refermées.