"Madiba", une mort toute proche annoncée

"Madiba", une mort toute proche annoncée Une réunion familiale et la mobilisation du clan de Nelson Mandela font dire aux médias d'Afrique du Sud que le décès du leader de la lutte contre l'apartheid est imminent.

La réunion a eu lieu hier soir et devait se poursuivre aujourd'hui, autour du lit d'hôpital de Nelson Mandela. Une grande partie de sa famille et de son clan, le clan royal des Thembus, s'est rendue au chevet du héros mourant de la lutte contre l'apartheid pour évoquer ce qui semble déjà être "l'après Nelson Mandela". Le sort de la dépouille de l'ancien chef d'Etat aurait notamment donné lieu à des tensions au sein du clan. Mandla, le petit-fils de Mandela, aurait signifié son mécontentement, après que les Thembus aient évoqué un enterrement à Qunu, le village d'origine du clan. Outre le corps de Nelson Mandela lui-même, un transfert des dépouilles de ses trois enfants, déplacées en 2011 à Mvezo, son village natal, a été souhaité par la famille, ce qui aurait fait sortir Mandla de ses gonds.

Depuis, les portes de la clinique de Pretoria, où Nelson Mandela est depuis plus de 48 heures dans un état "critique", se sont ouvertes à d'autres visiteurs, principalement des proches et quelques dirigeants sud-africains. La ministre de la Défense, chargée de la santé des anciens chefs d'Etat, s'est par exemple rendue sur place. Pendant ce temps, à l'extérieur de l'hôpital, la foule grossit autour d'un mémorial improvisé accueillant fleurs, posters, drapeaux et autres objets déposés en hommage à "Madiba".

Pour la presse sud-africaine, ces événements sont sans aucun doute des signes de la mort imminente de Nelson Mandela. Le Daily Sun, l'un des quotidiens les plus lus dans le pays, a déjà titré "La lutte finale", comme pour souligner que le combat de Mandela se terminerait bientôt.

EN VIDÉO - L'Afrique du Sud se prépare au pire depuis deux jours, son ancien président Nelson Mandela, hospitalisé depuis 17 jours à presque 95 ans, étant désormais entre la vie et la mort.

"Mandela : les Sud-Africains s'attendent au pire"