Canteloup : il s'est trouvé "très très nul", ses excuses en direct dans sa Revue de Presque

Canteloup : il s'est trouvé "très très nul", ses excuses en direct dans sa Revue de Presque CANTELOUP - Nicolas Canteloup a choqué les auditeurs d'Europe 1 et bien au-delà mercredi matin, en suggérant un mariage entre Théo et le policier accusé de viol qui l'a agressé. Ce matin, il est passé aux excuses dans sa Revue de Presque...

[Mis à jour le 9 février 2017 à 9h35] "Mon passage sur François Hollande à Aulnay-sous-Bois, certains l'ont trouvé nul. Mais il faut le dire, d'autres l'ont trouvé très nul. Et moi, je ne suis pas d'accord : moi je l'ai trouvé très très nul". Ce jeudi, la revue de Presque de Nicolas Canteloup sur Europe 1 avait des allures de confession. Alors qu'il débute habituellement sa chronique par une imitation, c'est l'humoriste lui-même qui a pris la parole ce matin pour présenter des excuses. "Exceptionnellement, c'est Nicolas Canteloup qui est avec nous", a lancé la speakerine Julie avant de laisser la parole à la star du rire, manifestement contrit.

Nicolas Canteloup à tout de suite reconnu qu'il avait provoqué des "remous" la veille avec sa chronique de mauvais goût sur l'affaire Théo (lire ci-dessous), n'hésitant pas à ajouter une touche d'humour à ses excuses. "C'est moi qui mérite un petit coup de matraque sur les doigts", a-t-il notamment lancé avant d'en venir à la "nullité" de son intervention de mercredi. Puis Nicolas Canteloup est parvenu à une transition pour enchaîner de nouveau les vannes : "il y en a tout de même qui ont été heureux de cette chronique", a-t-il continué indiquant de François et Penelope Fillon avaient manifesté leur satisfaction : "Grâce à lui [Canteloup] on nous a lâché pendant 24 heures !"

La chronique de Nicolas Canteloup mercredi, mélange de vulgarité et de mauvais goût

Mercredi matin, dans sa chronique "La Revue de Presque", Nicolas Canteloup a tenté un trait d'humour particulièrement raté sur l'affaire Théo. Ce jeune homme d'Aulnay-sous-Bois, victime présumée de viol par un policier lors de son interpellation, jeudi dernier, était au centre de ce show. Avec la voix de François Hollande, qui a rendu visite au jeune homme de 22 ans à l'hôpital mardi, Nicolas Canteloup a mélangé l'agression, l'homosexualité et le mariage gay avec un manque certain de goût et de respect pour la victime.

"Si Théo, après réflexion, se découvre des sentiments pour le policier qui lui a introduit la matraque, ils pourront s'épouser. C'est légal !" a lancé ainsi Nicolas Canteloup en imitant la voix de François Hollande. Ce qui a fait immédiatement réagir les journalistes présents en plateau, particulièrement gênés. La speakerine Julie a ainsi rétorqué : "Arrêtez, ce sont des faits graves". Sur la vidéo du direct d'Europe 1, qui a été depuis supprimée par la station, le philosophe Raphaël Enthoven, chroniqueur dans la matinale de Thomas Sotto, paraissait également mal à l'aise.

EN VIDEO - retour sur le sketche raté de Canteloup.

"Affaire Théo : l'énorme dérapage de Nicolas Canteloup"

Premières excuses de Canteloup sur Twitter

Face à la polémique, le manager de l'humoriste, Jean-Marc Dumontet, s'est excusé au nom de Nicolas Canteloup et de son équipe, parlant de " dérapage ". "C'était un très gros dérapage ce matin, évidemment involontaire". "Très mauvaise inspiration qui ne nous ressemble pas. On pensait que c'était trash, c'était juste pas drôle et vulgaire. Très sincèrement désolé ", a-t-il déclaré. Une formule que Nicolas Canteloup a immédiatement postée sur son compte Twitter, comme pour s'associer aux excuses. Il devrait probablement réitérer ces excuses en live ce jeudi matin sur Europe 1.

La société des rédacteurs d'Europe 1 a fait part sur son compte Twitter de " son indignation " après cette chronique, décrivant un " malaise réel au sein de la rédaction ". Quant à l'association des journalistes LGBT, elle a dénoncé sur Facebook des " propos scandaleux ". La direction d'Europe 1 quant à elle n'a pas souhaité réagir. Interrogé, le Conseil supérieur de l'audiovisuel a indiqué avoir reçu une vingtaine de signalements au sujet de cette chronique à la mi-journée.