Marcel Proust épouse une vie de mondanités

A 15 ans, le jeune Marcel Proust pose pour le photographe Nadar © Wikimedia Commons - Nadar

À 20 ans, on croise Marcel chez les plus grands noms de l'aristocratie : la comtesse de Chevigné, le comte de Montesquiou, le comte de Turenne ou encore la princesse Mathilde. Dans les comptes-rendus mondains que donnent les journaux, son nom est de plus en souvent cité. Mais comment diable a fait le jeune Marcel pour s'introduire dans les salons de Paris ? Il part pourtant avec de sérieux handicaps. Son père est le fils d'un épicier de village. Sa mère appartient à une famille juive. Et puis Marcel est victime d'une santé fragile. Comment ne pas passer pour un fâcheux quand on porte en permanence même en été une écharpe et un épais manteau ? Mais il y a pire : un goût si prononcé pour les garçons qu'il ne cherche pas dans sa jeunesse à le cacher. L'heure n'est pourtant pas encore à l'acception amusée de l'homosexualité. On croit que le jeune Proust manque de volonté, qu'il se laisse vivre. Erreur. Il en fallait au contraire beaucoup pour vaincre ses handicaps, et plus encore pour créer une œuvre comme La recherche du temps perdu.

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