Rachida Dati : pourquoi sa victoire contre Dominique Desseigne peut être de courte durée

Rachida Dati : pourquoi sa victoire contre Dominique Desseigne peut être de courte durée Le tribunal civil de Versailles a ordonné un test génétique afin d'établir si Dominique Desseigne est le père de Zohra Dati. Une victoire en trompe l'oeil pour l'ancienne ministre ?

Début octobre, Le Point révélait que Rachida Dati assignait l'homme d'affaires Dominique Desseigne en justice pour "reconnaissance de paternité". Deux mois plus tard, le tribunal civil de Versailles a ordonné qu'une expertise génétique soit réalisée pour déterminer si le patron des casinos Barrière et du Fouquet's est bien le père de la petite Zohra. Jusqu'à présent, ce dernier se serait refusé à tout test de paternité, estimant ne pas être le géniteur de la fille de l'ancienne ministre, née en janvier 2009. Le tribunal a précisé qu'une fois cette expertise réalisée, le tribunal fixera une date pour une nouvelle audience de procédure.

Cette décision de justice, qui devrait contraindre le PDG du groupe Lucien Barrière à un examen génétique comparé avec Zohra Dati, est une première victoire pour Rachida Dati. D'après plusieurs articles de presse, notamment un article de "M", le magazine du Monde, Dominique Desseigne serait formellement opposé à cette reconnaissance de paternité. Tout en admettant qu'une aventure a bien eu lieu en 2008 entre lui et l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy, il nierait formellement être le père de Zohra Dati. Quant à Rachida Dati, qu'il appellerait en privé "la dame", elle n'agirait selon lui que pour l'argent.

Mais le piège tendu par la maire UMP du VIIe arrondissement de Paris pourrait bien se refermer sur elle. Forcé à un test de paternité par les juges, Dominique Desseigne pourrait employer les grands moyens, soit pour y échapper, soit pour décrédibiliser la demande de Rachida Dati. L'homme d'affaires aurait déjà évoqué la "longue" liste des ex de Rachida Dati dans la presse. Une liste qu'il peut encore "balancer" comme une bombe lors de la procédure. Selon Dominique Desseigne, Rachida Dati "entrelaçait les liaisons". Dans l'article du Monde, "un animateur télé (Arthur – NDLR), un ministre (Bernard Laporte), un PDG (Henri Proglio), un Premier ministre espagnol (Jose Maria Aznar), l'un des frères de Nicolas Sarkozy (François Sarkozy), un procureur général qatari et l'héritier d'un empire de luxe (Dominique Desseigne)", sont cités. De quoi envisager une procédure longue et explosive.