DSK : comment la police scientifique mène l'enquête 2- Le "rape kit"

 Procès DSK : le dossier spécial

Un "kit de viol"

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Illustration. © Leah-Ann Thompson/Fotolia.com

Après avoir porté plainte dans les locaux de l'Unité spéciale, la victime présumée a été transportée à l'hôpital Saint Luke (St. Luke's-Roosevelt Hospital Center), l'un des hôpitaux spécialisés dans le traitement des crimes sexuels. Elle y a subi un examen très long, effectué à l'aide d'un "rape kit" (littéralement "kit de viol"). Cette petite "boite à outils", qui diffère d'un Etat américain à un autre, doit faciliter le prélèvement de tous les indices pouvant concourir à l'enquête de police. Elle contient généralement un scalpel, des sachets sécurisés en plastique, des écouvillons stérilisés, des plaquettes de verre ou seront étalées les cellules prélevées, des étiquettes et des scellés, ou encore des enveloppes pour enfermer des cheveux ou tout autre élément pouvant contenir des cellules organiques.

Inventé dans les années 1970

Cette petite "boîte à outils" doit faciliter le prélèvement de tous les indices pouvant concourir à l'enquête de police.

Le "rape kit" a été développé à partir des années 1970 par Louis R. Vitullo, un sergent de la police de Chicago devenu chef du laboratoire criminel de la ville. La victime d'un viol, Martha Goddard, faisait alors pression sur l'Etat de l'Illinois pour une méthode plus stricte et plus humaine de prélèvement des indices sur les femmes qui faisaient appel à la police. Le kit a été constitué tel qu'on le connait aujourd'hui à partir de la fin des années 1990 sous le nom de "Jane Doe rape kits". Son usage s'est rependu sur le territoire à partir du "Violence Against Women Act" de 2005, une loi qui renforce les moyens d'investigation et les sanctions contre les crimes sexuels. Dans l'Etat de New York, le "rape kit" est plus formellement appelé "Sexual Offense Evidence Collection (SOEC) kit".