DSK : comment la police scientifique mène l'enquête 4- La suite 2806 "gelée"

 Procès DSK : le dossier spécial

Gants, masques, charlottes...

Dès leur arrivée au Sofitel, entre 13h30 et 14h le samedi 14 mai, les policiers de la "Manhattan Special victims squad" ont "gelé" la scène du crime présumé. Pour éviter la détérioration des indices et des preuves, l'accès à la suite 2806 du Sofitel a été strictement limité. Pour éviter la "contamination" d'un lieu, tous les policiers et techniciens qui y pénètrent doivent en effet porter des gants, masques, charlottes pour les cheveux, mais aussi des surchaussures en vue de ne laisser aucune trace. L'ADN de chaque enquêteur a été au préalable stocké dans une base de données pour que celui-ci, s'il est malencontreusement prélevé sur la scène du crime, soit écarté de l'enquête. Au Sofitel de New York, les témoins ont aussi été maintenus sur place jusqu'à leur interrogatoire.

Le "principe de l'échange"

Tous les policiers et techniciens qui y pénètrent doivent porter gants, masques, charlottes, ou surchaussures.

L'examen de la scène du crime est souvent déterminant dans une enquête scientifique. Première étape du processus, elle va très vite donner le "la" aux policiers en offrant, ou non, de premières pistes. Cet examen est basé sur le principe de l'"échange" qui veut que toute personne évoluant dans un environnement fermé (une chambre d'hôtel) et/ou en contact avec d'autres individus y laisse automatiquement sa "marque biologique". Selon un article d'Eric Pelletier pour L'Express, la quantité de cellules déposées par un suspect dépend de trois facteurs : "du temps de contact avec l'objet, de la force de ce contact et enfin du caractère génétique, certains individus produisant plus de sécrétions que d'autres".