DSK : comment la police scientifique mène l'enquête 8- Le laboratoire criminel

 Procès DSK : le dossier spécial

Le "NYPD Crime Laboratory"

image d'illustration.
Image d'illustration. © Kay Ransom/Fotolia.com

L'ensemble des échantillons prélevés sur Dominique Strauss-Kahn, sur sa victime présumée et dans la chambre du Sofitel ont été envoyés par la police de New York au "NYPD Crime Laboratory". Ce laboratoire en "sciences forensiques", l'un des plus grands des Etats-Unis, a été créé en 2007 pour un budget de 290 millions de dollars. Il s'agissait alors de mettre fin à des années d'enquêtes polluées par des milliers d'échantillons prélevés sur les lieux de crimes, mais jamais testés. Le labo new-yorkais est aussi bien spécialisé en balistique qu'en biologie, en incendies ou en toxicologie.

Comment utilise-t-on l'ADN ?

On place l'échantillon dans un thermocycleur, un appareil utilisant une technologie spécifique pour "amplifier" l'ADN.

L'ADN (Acide désoxyribonucléique) est la molécule support de l'information génétique. Elle se compose de deux brins enroulés l'un sur l'autre à la manière d'une double hélice. Il est exactement le même dans chacune de nos cellules mais diffère pour chaque individu (à l'exception des jumeaux). Pour extraire l'ADN des échantillons, la paroi des cellules est cassée grâce à des enzymes spécifiques puis l'ADN est purifié pour obtenir un dépôt blanc. On place ensuite l'échantillon dans un thermocycleur, un appareil utilisant la technologie "PCR" (polymérase chain réaction) pour "amplifier" l'ADN. Autrement-dit on "multiplie" ou on "photocopie" ses motifs (ou nucléotides) pour en obtenir une représentation complète. Le résultat, la "signature génétique", se présente comme une suite de chiffres et de pics, consultables et comparables sur ordinateur.