Bernard Tapie et l'affaire Toshiba

Bernard Tapie © Parlement européen

Les affaires de l'OM, du Phocéa et du Crédit Lyonnais étaient encore loin. En 1992, Bernard Tapie, le puncheur socialiste, est encore considéré comme un "rempart" contre Jean-Marie Le Pen et la montée du FN. Alors que la problématique des banlieues émerge, il est nommé ministre de la Ville dans le gouvernement de Pierre Bérégovoy. Mais déjà, l'homme politique se double d'un homme d'affaires et de football.


Associés puis ennemis

De 1982 à 1985, Bernard Tapie était associé au député RPR Bernard Tranchant dans une société de distribution de la marque Toshiba en France. Depuis, Tranchant accuse Tapie d'escroquerie : lors de la revente de la société à la maison-mère japonaise, il aurait négocié un prix en sa faveur et à l'insu de son associé. L'affaire provoque d'abord le dédain de l'intéressé qui échange quelques amabilités avec son confrère dans les couloirs de l'Assemblée. Mais en mai 1992, alors qu'il vient d'être nommé ministre, l'inculpation est proche. Tapie préfère, par prudence, démissionner le 23 mai. Ce qui ne l'empêchera pas d'être blanchi dans cette affaire et de revenir au gouvernement en décembre.

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