Nicolas Sarkozy : un salaire d'ex-président qui ne passe pas
Nicolas Sarkozy, en tant qu'ancien président de la République, bénéficie d'un salaire conséquent ainsi que d'une batterie d'avantages matériels. Des privilèges qui font débat alors qu'il est désormais chef de l'UMP.
La fin des privilèges ? Dans une tribune publiée sur site Le Plus de L'Obs, quatre députés socialistes et un élu du courant de la Gauche forte demandent à Nicolas Sarkozy de "renoncer à l'ensemble de ses indemnités d'ancien président". Selon eux, ces revenus "financent (...) de façon détournée sa campagne pour le 'trône'", allusion à sa course pour la présidentielle de 2017. En tant qu'ancien pensionnaire de l'Elysée, l'actuel chef de l'UMP reçoit en effet un salaire d'environ 6 000 euros brut par mois.
A cette somme, s'ajoutent les rémunérations d'une équipe de sept collaborateurs et de deux agents de sécurité. Une série d'avantages matériels est également octroyée : appartement de fonction équipé, déplacements gratuits sur les vols Air France en classe affaires et dans les trains SNCF en première classe, voiture avec chauffeur.
Des privilèges détaillés par le magazine Challenges et auxquels peuvent prétendre tous les anciens chefs d'Etat français. Mais pour les signataires de cette tribune, emmenés par le député PS du Cher, Yann Galut, Sarkozy n'est pas un ex-président comme les autres. Selon eux, en devenant patron de l'UMP, en retrouvant un rôle partisan et en organisant les prochaines élections départementales 2015 de son parti, il a perdu "sa neutralité" et doit, par conséquent, "assumer son changement de statut". "La République ne peut plus entretenir les fastes d'un ex-président qui n'est visiblement plus guidé que par ses ambitions personnelles", s'insurgent-ils encore. Et de conclure : "Arrêtons la schizophrénie 'délirante' : l'ancien Président doit devenir pleinement et uniquement candidat."
En vidéo - Pendant ce temps, Nicolas Sarkozy tente de rassembler au sein de son parti et de constituer une équipe dirigeante pour l'UMP.