Dans l'Essonne, Jérôme Guedj rappelle à Georges Tron son affaire de viol

Dans l'Essonne, Jérôme Guedj rappelle à Georges Tron son affaire de viol En pleine campagne dans l'Essonne, le candidat socialiste a mis l'accent sur les affaires qui entachent l'UMP et notamment son chef de file, Georges Tron, soupçonné de viol.

"Je suis innocent et vous vous êtes sale". C'est par ces mots que s'est terminé un vif échange entre Georges Tron, maire UMP de Draveil et Jérôme Guedj, président sortant du conseil général de l'Essonne sur un plateau de France 3 ce week-end. De fait, pour les départementales dans l'Essonne, la bataille s'annonce tendue entre le candidat de l'UMP, renvoyé aux assises pour une affaire de viols présumés débutant par des massages de pieds, et celui du PS. C'est Jérôme Guedj qui a ouvert les hostilités dans un débat qui a duré plus d'une heure. L'altercation, particulièrement violente, durera cinq minutes au total.

Evoquant une "droite affairiste", Jérôme Guedj, candidat à sa réélection lors des élections départementales, a voulu pointer la "fébrilité" de son adversaire sur son cas personnel. "Vous êtes renvoyé aux assises pour viol. C'est une affaire personnelle", a ainsi lancé l'élu socialiste affirmant que le département avait été touché "pendant des années, avant 1998" par les scandales et qu'il entendait "sortir le conseil général de l'Essonne de la rubrique fait divers". Et de critiquer les candidats UMP investis aux départementales comme Jean-Pierre Bechter (avec Serge Dassault comme suppléant) ou encore Xavier Dugoin. Une attaque que Georges Tron, discret dans les médias depuis le début de cette affaire, qui l'a privé de son maroquin en 2011 puis de son siège de député en 2012, n'a pas laissé passer.

Evoquant des "choses scandaleuses", il a accusé les militants socialistes de glisser "dans les boîtes aux lettres les photocopies des journaux sur ce qu'on appelle [son] affaire". Rappelant qu'aucune condamnation n'avait été prononcée ni à l'encontre de MM Dassault et Bechter à Corbeil, ni à son encontre, il affirme que "Monsieur Guedj bafoue la justice" pour masquer "un triste bilan". Pointant son profil de "frontiste" (frondeur – NDLR), il a enfin insisté sur la peur qui saisirait Jérôme Guedj à la veille du scrutin. "Vous êtes un homme qui utilise des méthodes basses parce que votre façon de réfléchir est basse", a-t-il conclu.

EN VIDÉO - En décembre 2014, la cour d'appel de Paris a annulé le non-lieu dont avait bénéficié Georges Tron un an auparavant et l'a renvoyé aux assises. L'ex-secrétaire d'Etat a annoncé qu'il allait se pourvoir en cassation.

"Georges Tron renvoyé aux assises pour viols"