La gauche partie pour rester en Gironde ?

La gauche partie pour rester en Gironde ? Le Parti socialiste semblait assuré de conserver le conseil départemental à l'issue des résultats du premier tour. Qu'en sera-t-il après le second tour ?

Pour le PS, la partie n'est pas jouée, mais la gauche est en bonne position. A l'issue de ce premier tour des départementales en Gironde, La gauche dispose d'une réserve de voix pour ce second tour, qui devrait lui permettre de conserver ce département, qui a interdiction de basculer à droite pour Solférino. A gauche depuis les années 1970 (en dehors d'une poignée d'années), la Gironde disposait encore d'une nette avance avant ce premier tour. Au conseil général sortant, 50 des 63 sièges étaient occupés par un élu rose, vert ou rouge. Reste un espoir pour la droite : que les départementales à Bordeaux et Juppé pèsent dans cette élection. Un premier élément de réponse a été donné dimanche dernier. Les résultats des départementales seront donc très scrutés en Gironde.

Philippe Madrelle, élu historique de Gironde, ne se représente pas à la tête du conseil général cette année. A droite, Yves d'Amécourt, conseiller général de l'opposition depuis 10 ans, espérait bien mener un grand coup cette année avec une large union de la droite réussie dans le département. Mais dans son canton, il ne termine que deuxième avec sa colistière, derrière le binôme de la gauche. La succession du président du conseil général a fait l'objet de toutes les spéculations pendant cette campagne des élections départementales. Les socialistes Jean-Luc Gleyze et Christine Bost sont tous les deux sur les rangs.

En Gironde, lors de l'élection européenne du mois de mai dernier, l'extrême droite s'était placée en tête des suffrages recueillis, avec 21,47 % des voix, devant l'UMP (20,26 % des voix) et le PS (16,03 %) et EELV (11,72 %). Des résultats particulièrement éclairants lorsqu'on les compare avec ceux des élections présidentielles de 2012. Le vote en faveur du socialiste François Hollande avait atteint 56,61 % des suffrages exprimés, contre 43,39 % des voix pour l'UMP Nicolas Sarkozy au second tour.  Le FN n'avait recueilli que 15,61 % des voix au premier tour.

EN VIDEO - En Gironde, la taux d'abstention est généralement moins élevé que les moyennes nationales.

"Edito d'Arlette Chabot : Départementales: Le désintérêt des Français"