Le résultat définitif est tombé

Le résultat définitif est tombé Voici les scores de l'UMP, du PS, du FN, à l'échelle nationale, ainsi que les résultats dans la plupart des départements.

[Mis à jour le 31 mars 2015 à 11h54] Les scores définitifs sont tombés ce lundi matin, après la validation des résultats dans le département de la Guadeloupe. Tous les résultats des élections départementales 2015 sont désormais disponibles sur Linternaute.com, ville par ville, canton par canton, et département par département. Sur le plan national, selon le ministère de l'Intérieur, l'élection départementale donne les résultats suivants : UMP-UDI et UD arrivent en tête avec 37,59 % des suffrages, loin devant le PS, ses alliés et l'Union de la gauche, à 25,49 % et le FN à 22,23% (voir les résultats de chaque nuance sur le site du ministère de l’Intérieur). Aujourd'hui, la droite contrôle 67 départements (contre 40 avant le scrutin), alors que la gauche n'en conserve que 34 et que le FN n'en remporte aucun, mais parvient tout de même à faire élire 31 binômes, soit 62 élus, contre 1 seul avant le scrutin.

L'UMP-UDI-UD rafle 1956 sièges (+ 438 DVD), la gauche (PS-PRG-UG) 1248 (+234 DVG), le FN 62, selon un décompte que nous avons effectué à partir de la liste définitive des élus. 28 départements basculent de gauche à droite. Un seul fait la bascule inverse, passant de la droite à la gauche : la Lozère. Avant ce scrutin, la gauche possédait 61 départements sur 101, contre 34 aujourd'hui, donc. Le PS perd des fiefs, comme l'Essonne de Manuel Valls, le Corrèze de François Hollande, ou encore les Côte-d'Armor. Mais elle parvient à sauver les meubles en conservant la Seine-Saint-Denis, un bastion socialiste. La France prend une teinte bleue UMP-UDI, à l'exception du Sud-Ouest, qui est encore assez rose. Dans les Bouches-du-Rhône, on assiste à une petite révolution avec la fin de l'ère Guérini. Avec son nouveau parti, "La Force du 13", le président du conseil général sortant n'a pas réussi à rallier. Le département, qui était entre les mains de la gauche depuis 60 ans, tombe dans la besace de la droite, l'UMP-UDI ayant remporté 16 cantons sur 29. Le Val-de-Marne reste dans l'escarcelle du Parti communiste. Après la défaite du PCF dans l'Allier, le département de l'ancienne "ceinture rouge" devrait donc être le seul dirigé par un conseil à majorité communiste.

EN VIDEO - Le résumé des résultats des départementales

"Départementales : le résumé des résultats du second tour"

La gauche perd les "Bouches-du-Nord"

La gauche perd également un autre de ses bastions historiques avec le Nord, 26 cantons sur 41 ayant été remporté par la droite. Un autre gros département opère une bascule de la gauche vers la droite : l'Isère, qui a vu 16 de ses 29 cantons gagnés par l'Union de la droite. La gauche, après un premier tour catastrophique, se doutait qu'elle allait devoir céder la main, elle qui avait les rênes du département depuis 2001. Le Doubs bascule également à droite, en dépit de la victoire de la gauche lors de la législative partielle, en février dernier.  Le Cher, qui était à gauche depuis plus de dix ans, bascule également à droite, tout comme le Jura. Une droite qui ravit aussi l'Indre-et-Loire, et dans les grandes largeurs puisque la gauche n'a pu sauver que 4 cantons sur 19. Si les Pyrénées-Orientales ont résisté à la vague bleue, voyant d'ailleurs Ségolène Neuville, la secrétaire d'Etat aux personnes handicapées, réélue, les Pyrénées-Atlantiques, eux, basculent. Tout comme la Seine-Maritime et la Saône-et-Loire, qui fut présidée par un certain Arnaud Montebourg entre 2008 et 2012. La Seine-et-Marne, le plus grand département francilien en termes de superficie, tombe dans les mains de la droite, l'UMP recueillant 36 % des voix, contre 12,58 % pour le PS, qui en était à sa tête depuis 2004.

Dans le Vaucluse et l'Aisne, il n'y a pas de majorité claire, UMP et PS ayant remporté un nombre de cantons sensiblement similaire. Ce qui laisse présager un "troisième tour", qui verra le 2 avril les conseillers départementaux élire leur président, très disputé et animé. Dans l'Aisne, la figure de l'UMP locale, Xavier Bertrand, a d'ores et déjà refusé une alliance avec le PS. Mais Le Monde prédit une entente entre les deux forces politiques pour faire élire un candidat UDI à la tête de l'assemblée départementale. Dans le Var, un département convoité par le FN, la droite résiste à la poussée frontiste. Le chef FN local, Frédéric Boccaletti, a reconnu la défaite de ses troupes, et doit se contenter de 3 cantons sur 23. Même déception pour le FN dans l'Oise, qu'il espérait, pourquoi pas, faire basculer. Ce département passe entre les mains de la droite traditionelle, qui s'empare de 15 cantons sur 21 (4 pour la gauche, 2 pour le FN).