François Hollande : "un Casimir dont le ton évoque l'Ile aux enfants", pour un communicant
C’est une lettre d’un homme éconduit. Un professionnel de la communication basé en Corrèze avait visiblement proposé ses services à François Hollande, l’an dernier, au détour d’une rencontre à la mairie de Chamboulive. L'offre avait été déclinée par l’actuel locataire de l’Elysée. Un an après, le communicant recalé a adressé une lettre au président, repérée par Le Figaro. "Mon modeste statut de 'coach-image' indépendant, basé dans le canton de Seilhac-Monedières vous a inspiré la méfiance, écrit-il, non sans ironie,[…] pourtant, je vous prie de croire que les professionnels dont vous êtes entouré vous mènent à la catastrophe". Et l’homme de tacler la diction et le phraser de François Hollande : vous n’avez "pas compris que votre ton évoque l’Ile aux enfants de manière horripilante et donne de vous une image de modeste qui susurre la fin de ses phrases pour essayer de montrer qu’il est sympa". Il compare même son attitude en plateau à celle de Casimir, ou à une "peluche qui dit 'bonjour' en hochant la tête". Ambiance.
Mais au-delà, de la forme, c’est le fond du message qui inquiète ce conseiller médiatique. Il donne en exemple le dernier passage du président de la République sur Canal ++, qu'il qualifie d'"affligeant". Il estime que son message global peine à convaincre car il manque de sincérité, et se moque de sa volonté de paraître à tout prix détendu et sympathique. "A l'heure où certains rêvent de faire cent morts dans une église, votre didactisme de CM2 […] nous [fait] pitié", estime-t-il. Le plan média du chef de l'Etat est aussi attaqué, l’auteur de la lettre jugeant que le choix de cette émission était une faute. Il prédit au président un destin médiatique insolite : "On va vous voir bientôt à Télématin ou chez Stéphane Bern, vous allez nous parler du logement social chez Tous ensemble, vous allez pousser la chansonnette à la finale de The Voice."
En vidéo - Durant son passage sur Canal+, l'objectif du président était double : séduire les jeunes et faire le bilan de ces trois ans de mandat.