Le faux départ de Claude Bartolone à l'Assemblée

Le faux départ de Claude Bartolone à l'Assemblée Candidat pour les élections régionales de décembre 2015, Claude Bartolone se fera remplacer au "perchoir de l'Assemblée nationale". Mais il ne démissionnera pas.

"C'est une conception éthique qui est la mienne", explique Claude Bartolone pour justifier son remplacement, dès septembre, du perchoir de l'Assemblée nationale. Le candidat socialiste investi par son parti pour les élections régionales de décembre, qui affrontera Valérie Pécresse, a expliqué ce jeudi sur Europe 1 qu'il voulait tout faire pour éviter "un mélange d'images au moment où nous serons dans le cœur de la campagne". Pour autant, le président de l'Assemblée nationale ne quittera pas son poste, bien au contraire : "C'est l'attitude que je prendrai pour ne pas être au perchoir au moment où il y aura la télévision, pour être clair. Mais je continuerai mon travail et toutes mes autres tâches de président de l'Assemblée", a-t-il immédiatement ajouté. Durant les quelques semaines de la campagne, le député de Seine-Saint-Denis se fera tout simplement remplacer dans l'hémicyle par un vice-président devant les parlementaires et les caméras de télévision.

"Bartolone: "Il y a le temps du Parlement et le temps du candidat""

Il y a quelques jours, les partisans de Valérie Pécresse avaient donné de la voix pour que Claude Bartolone quitte définitivement ses fonctions. "Dès le moment où il sera investi comme candidat par le PS [...] car à cet instant il deviendra partisan et il n'est pas imaginable d'avoir un président partisan à la tête de l'Assemblée", a insisté le député Jérôme Chartier dans Le Figaro. Geoffroy Didier, porte-parole de la candidate UMP en Ile-de-France avait eu cette formule dans un communiqué : "M. Bartolone invente le parachute doré en politique".