Présidentielle 2017 : Hollande (presque) candidat

Présidentielle 2017 : Hollande (presque) candidat Il ne se présentera pas à l’élection présidentielle 2017 s’il n’arrive pas à inverser la courbe du chômage. On connaît la promesse de François Hollande, mais pas vraiment la réalité qu’elle recouvre. Il s’en est expliqué lundi soir.

François Hollande l’a promis à plusieurs reprises : il ne se présentera pas à l’élection présidentielle 2017 s’il n’arrive pas à inverser la courbe du chômage. Une condition sine qua non difficile à remplir mais assez floue pour être manipulée. Lors du dîner annuel de l’Association de la presse présidentielle lundi soir, le chef de l’Etat s’est montré plus précis qu’à l’accoutumée, laissant entrevoir ses ambitions pour 2017.

En effet, il n’est pas question de juger le président sur une baisse du chômage sur l’ensemble de son quinquennat comme on aurait pu le penser. "Il est impossible de retrouver le niveau de chômage de 2012", affirme-t-il catégorique. François Hollande conditionne maintenant sa candidature uniquement à ses résultats sur l’année 2016. "C’est dans l’année 2016 que cette baisse crédible doit apparaître", explique-t-il. "Il faut qu’il y ait une baisse du chômage tout au long de l’année 2016, une baisse crédible, longue et répétée". François Hollande s’octroie tout de même une marge de manœuvre, précisant qu’il pourrait y avoir quelques aléas au cours de cette année. En résumé, il s’agit pour le chef de l’Etat de "faire diminuer le chômage suffisamment longtemps pour ce que soit suffisamment crédible".

Les derniers chiffres du chômage pour juin ne sont pas tellement encourageants avec 3,55 millions de chômeurs en métropole. Bien que Pôle Emploi ait changé son mode de calcul, le gouvernement s’est toutefois risqué à parler d’un "ralentissement" de la hausse du chômage sur le premier semestre 2015. Mais si François Hollande décide de se présenter en 2017, laissera-t-il les militants juger de la crédibilité de cette évolution à travers une primaire ? "C’est le rôle des partis", répond-il lundi soir. "Rien n’empêche les partis de les organiser. Ça ne me concerne pas. Pour l’instant…".