Aurélie Filippetti : elle sous-entend une manoeuvre politique après la révélation de sa grossesse

Aurélie Filippetti : elle sous-entend une manoeuvre politique après la révélation de sa grossesse Paris Match publie ce jeudi des photos d’Aurélie Filippetti avec un ventre rond aux côtés d’Arnaud Montebourg. L’ancienne ministre dénonce "une atteinte à la dignité".

[Mis à jour le 30 juillet 2015 à 14h38] Aurélie Filippeti en maillot, le ventre rond, aux côtés d’un Arnaud Montebourg détendu… Paris Match publie en une ce jeudi une photo du couple en vacances en Grèce et lève du même coup tous les doutes sur une grossesse d’Aurélie Filippetti. Quelques heures après la révélation, l’ancienne ministre a annoncé au Lab vouloir "lancer une procédure" à l’encontre du magazine. Elle a ensuite réagit plus longuement dans une interview à Libération.

Tout d’abord, Aurélie Filippetti confirme qu’elle compte porter plainte contre Paris Match pour "atteinte à la vie privée et familiale". "Ce sont des photos volées", affirme-t-elle. "Chaque femme a le droit de disposer de son corps. Ce type de photo est une atteinte à la dignité, toutes les femmes peuvent se sentir atteintes", ajoute-t-elle. "Je suis une femme politique, députée depuis huit ans. On doit respecter mon mandat, ma fonction".

Aurélie Filippetti a aussi refusé de participer au gouvernement de Manuel Valls en août 2014. Elle fait partie avec son compagnon Arnaud Montebourg du groupe des frondeurs PS qui s’opposent à la politique de François Hollande. "C’est une tentative de pipoliser des positionnements politiques, de les décrédibiliser en recourant à des photos volées", dit-elle.

Interrogé par l’AFP, le directeur adjoint de la rédaction de Paris Match défend la position de l’hebdomadaire. "Avec Arnaud Montebourg et Aurélie Filippetti, on est face à un couple politique qui intéresse le public", commence-t-il. Pour lui, "on ne révèle rien, sa grossesse était déjà connue". "Les photos ont été prises dans un hôtel en Grèce, on voit des gens autour : l’endroit est semi-public", justifie-t-il. Un argument qui bien évidemment ne touchera pas Aurélie Filippetti. "On est arrivés à l’hôtel à midi et repartis à 14 heures", explique-t-elle. "Cela veut donc dire qu’ils nous espionnent. C’est flippant". 

Dans un communiqué, son avocat, Me Vincent Tolédano, a confirmé qu'Aurélie Filippetti avait chargé son cabinet de "poursuivre la violation inadmissible du droit dû au respect de sa vie privée et familiale" et "du droit à l'image".