Discours de Hollande : Cop21, accueil de 24 000 migrants, intervention en Syrie, ce qu'il faut retenir
La sixième conférence de presse de François Hollande à l'Elysée a eu lieu ce lundi 7 septembre. Le président s'est exprimé notamment sur la crise des migrants et la possibilité d'une intervention en Syrie.
[Mis à jour le 7 septembre à 12h50] La conférence de presse de François Hollande à l'Elyséee a débuté à 11 heures pour se terminer vers 13h00. Revivez la conférénce de presse dans les conditions du direct.
Le chef de l'Etat a répondu aux questions des journalistes :
12h45, FIN DU DIRECT - Vous insistez sur l'importance de la COP21. Les écologistes ne sont pas revenus au gouvernement. La porte est-elle toujours ouverte ? "La réponse est oui, tous ceux qui veulent participer à cette équipe sont les bienvenus en respectant les règles définies".
12h30 - François Hollande annonce une nouvelle loi à venir : "Il y aura un projet de loi pour la lutte contre les discriminations et plus largement pour l'égalité".
12h24 - Faut-il envisager une primaire pour les élections 2017 ? Est-ce utile pour la gauche et pour vous ? "Aujourd'hui ce n'est pas ma préoccupation. Mon seul devoir, aujourd'hui, c'est d'agir". "C'est pas une obsession. Il me reste un peu plus de 2 ans pour poser des actes".
"La durée légale du travail ne baissera pas"
12h20 - Allez-vous rendre possible la fin des 35 heures ? "La durée légale du travail ne baissera pas". "C'est déjà possible qu'il y ait des négociations dans les entreprises mais ça se fait dans le cadre des lois qui valent pour tous".
12h18 - Pourquoi faire un mea culpa ? Pourrait-on vous voir dans une télé-réalité comme Barack Obama ? "La réalité est suffisamment cruelle pour qu'on ajoute pas sa propre exibition"
12h15 - Pourquoi pas de réforme fiscale d'ampleur lors de ce mandat ? "Nous devrons voir ce que nous pourrons faire. Je voulais répondre à une anomalie avec la CSG. Il me paraissait juste de faire sortir de l'impôt dans le revenu les Français les plus modestes. Si j'avais modulé la CSG, qui aurait payé ? Les classes moyennes".
12h12 - Elections régionales : quelles conclusions tirer en cas de défaite ? "2004, un triomphe, ça ne nous a pas empêché de perdre les élections présidentielles". "Les Français feront leur choix pour leurs régions". "Le gouvernement aura aussi à s'engager mais c'est d'abord une élection locale".
12h07 - Quel avenir personnel pour le président ? Sera-t-il candidat en 2017 ? François Hollande botte en touche. "Ce que les Français attendent, ce sont des résultats". "La situation de 2017 sera celle que l'on aura construite. L'échéance de 2017 n'est pas pour tout de suite. Je ferai des choix quels que soient les risques et les conséquences. Je ne me fierai pas à un mouvement d'opinion".
12h05 - Quelles négociations sur le droit du travail ? Quelles lignes rouges ? "L'idée c'est qu'une fois qu'on a garanti les droits essentiels, il y ait un espace pour la négociation au sein des entreprises. Dire à des salariés qu'il n'y a plus de SMIC, plus de contrat et de durée de travail, ce serait l'abandon du compromis sur lequel salariés et employeurs vivent aujourd'hui, ce n'est pas envisageable. Une fois des concertations avec les partenaires sociaux effectuées, nous proposerons un projet de loi, dans les prochains mois".
12h03 - Hollande parle de la TVA : "Il y avait un effort à faire". Quelles solutions pour baisser les impôts ? "Ce sera fait sur les impôts sur le revenu".
12h00 - La fiscalité française est abordée. Quid de la baisse d'impôts en France ? "La croissance n'est pas encore suffisante pour faire baisser le chômage. La croissance pourrait être de 1,5 % l'année prochaine, c'est l'objectif que nous allons fixer, il est raisonnable. C'est à travers ces chiffres-là que nous devrons présenter les arbitrages". "Il ne peut pas être question d'augmenter des taxes pour baisser les impôts".
COP 21 : "Il y a des risques d'échec"
11h53 - COP21 - Faut-il se préparer à un échec en décembre ? "Il y a des risques d'échec. Nous n'avons qu'à peine 60 propositions. Les financements ne viennent pas à l'appui. C'est sur la question du financement que tout va se jouer. C'est là-dessus que nous travaillons. Il faut un pré-accord sur la question du financement à Lima, où se déroule une conférence préliminaire en octobre".
11h50 - Que pense le président d'une éventuelle sortie de l'UE de la Grande-Bretagne ? "Je vais me rendre à la fin du mois au Royaume-Uni. On peut discuter sur ce que doit ou non faire l'Europe. En revanche, si la discussion porte sur les principes essentielles de l'Europe, non, nous ne voulons pas de remise en cause des traités".
11h48 - Que pouvez-vous faire pour le Liban, avec les Iraniens ? "J'irai au Liban pour me rendre dans un camp de réfugiés. Et pour rencontrer les autorités".
11h46 - Quelle est la perspective militaire en Syrie ? Quels délais sont envisagés ? "Nous voulons savoir où sont les centres d'entrainement et de décision. Il ne peut pas être question pour nous de favoriser Bachar el-Assad".
11h42 - Retour sur la Syrie - Qu'entendez-vous par "neutraliser Bachar el-Assad" ? "Il faut trouver une solution qui ne passe pas par Bachar el-Assad". "La solution ne peut pas passer par le maintien de Bachar el-Assad mais par un départ et la constitution d'un gouvernement d'union nationale, sans les groupes terroristes." "A terme, Bachar el-Assad doit partir".
11h41 - Retour sur les migrants- Pourquoi ne pas avoir accepté le principe de "quotas" avant la semaine dernière ? "La France n'est pas dans la même situation que l'Allemagne. L'Allemagne pense qu'elle aura 800 000 demandeurs d'asile supplémentaires en 2015. En France, le chiffre est relativement stable, avec environ 60 000 en 2015". "Ce qui me conduit à prendre cette décision, c'est une principe de solidarité, notamment avec la chancelière allemande. On ne peut pas laisser l'Allemagne seule assumer cette solidarité et cette responsabilité. C'est un mécanisme nouveau qui doit être adopté par les pays européens".
11h36 - Sur l'Ukraine, le cessez-le-feu est-il une opportunité pour discuter avec Vladimir Poutine ? "À Minsk, au mois de janvier, nous avons bâti des accords qui ont permis des progrès. Des élections sont à présent envisagées. Je proposerai qu'une réunion soit organisée à Paris avant l'Assemblée générale des Nations Unies pour en faire le bilan. Si les critères sont respectés, alors je prônerai la levée des sanctions".
11h27 - Les Français sont-ils prêts à accueillir autant de migrants ? "Il faut qu'il y ait ces centres d'enregistrement qui permettent un contrôle aux frontières". "Pour ceux qui sont déjà arrivés et relèvent du droit d'asile, il y aura ce mécanisme permanent et obligatoire". "Il y aura l'identification des personnes qui demandent le droit d'asile et des raccompagnements qui se feront pour les autres". "C'est sur les sondages qu'il faudrait orienter ses choix ? Non. Il y a des moments où il faut prendre des décisions en fonction de l'intérêt majeur du pays, pour le droit des personnes". "Des pays voudraient faire des critères ethniques, accueillir certains et pas d'autres au nom de religions, bâtir des murs et ne pas prendre un seul réfugié".
Syrie : "Il serait inconséquent et irréaliste d'envoyer des troupes au sol"
11h23 - Y aura-t-il une intervention au sol en Syrie, un envoi de troupes au sol ? : "Nous devons faire des choix, sans calcul ni répit. C'est ce que je ferai jusqu'au bout de mon mandat. Il serait inconséquent et irréaliste d'envoyer des troupes au sol". "Une fois les informations recueillies par des vols de reconnaissance, nous seront prêts à lancer des frappes". "Nous devons parler avec tous les pays qui peuvent favoriser une transition politique en Syrie".
L'essentiel du discours de François Hollande :
11h20 - Le président aborde la situation intérieure : "La France doit être forte économiquement et socialement. Des réformes ont été engagées pour cela, d'autres seront menées d'ici la fin de mon mandat. Le pacte de responsabilité se poursuivra en 2016, son évaluation sera faite avec les partenaires sociaux". "Une loi au sujet du droit du travail sera proposée sur la base du rapport Combrexelle"
11h19 - "La France veut accélérer les choses. Nous voulons faire de l'Assemblée générale des Nations unies un lieu majeur pour ce débat. Un sursaut est nécessaire".
"J'ai demandé au ministre de la Défense que dès demain des vols de reconnaissance soient organisés au-dessus de la Syrie"
11h15 - François Hollande fait le lien entre la crise des migrants et le conflit syrien. "J'ai demandé au ministre de la Défense que dès demain des vols de reconnaissance soient organisés au-dessus de la Syrie".
11h12 - "La question des déplacés et des réfugiés touche tous les continents. Nous faisons la proposition d'une conférence mondiale. Nous nous proposons d'accueillir une telle conférence à Paris"
"La France accueillera 24 000 migrants supplémentaires"
11h10 - "La France accueillera 24 000 migrants supplémentaires, comme la Commission européenne le propose cette année"
11h07 : "C'est la proposition ue nous avons nous-mêmes établie" indique François Hollande sur le "mécanisme de régulation" présenté la semaine dernière par le président français et la chancelière allemande.
11h05 - François Hollande commence, sans surprise, par la crise des migrants : "350 000 personnes ont franchi la Méditerranée depuis le début de l'année. En France, le droit d'asile fait partie de son âme. C'est son histoire qui appelle à sa responsabilité. Le droit d'asile est inscrit dans le préambule de la Constitution"
11h03 - Le président débute son introduction en parlant des "images" qui ont marqué l'actualité, dont les "héros du Thalys" et la photo du petit migrant mort sur une plage en Turquie.
11h02 - L'ensemble du gouvernement s'est installé dans la grande salle où est organisée la conférence de presse. Les ministres sont, comme cela est devenu une habitude, sur le côté de la salle. Leurs réactions peuvent être observés par les journalistes présents ce matin.
Quels sujets abordés par le président ?
Le président devrait ce matin consacrer l'essentiel de son discours aux dossiers internationaux, le plus actuel d'entre eux étant la crise des migrants qui touche le continent européen. François Hollande s'est finalement plié, en fin de semaine dernière, à la proposition d'Angela Merkel d'une répartition équitable de réfugiés entre les différents pays de l'Union Européenne. Bruxelles devrait demander à la France d'accueillir 24 000 nouvelles personnes sur son territoire dans la journée.
Le président sera interpellé sur de nombreux dossiers ce lundi : la France va-t-elle intervenir militairement en Syrie ? Quelles seraient alors les forces engagées ? François Hollande envisagerait depuis plusieurs semaines des frappes militaires mais écarterait l'idée d'une intervention au sol. Grèce, Ukraine, Cop21, le président se concentrera sur de nombreux sujets à dimension internationale, mais ne pourra pas faire l'économie de réponses précsises sur la fiscalité française, dont des changements devraient être opérés pour 2016. Qu'en est-il de son annonce d'une baisse des impôts pour l'an prochain ? Le droit du travail serait-il effectivement modifié pour donner davantage de place et de souplesse à l'accord collectif dans l'entreprise ?