EXCLU - Nathalie Kosciusko-Morizet : ses propositions pour une réforme du syndicalisme en France

EXCLU - Nathalie Kosciusko-Morizet : ses propositions pour une réforme du syndicalisme en France La vice-présidente du parti Les Républicains (LR) était l'invitée de l'émission de Linternaute.com, Ouest-France et 20 Minutes, ce mardi. Elle a longuement exposé ses propositions pour "un renouveau du syndicalisme".

[Mis à jour le 13 octobre à 11h29] Nathalie Kosciusko-Morizet était l'invitée de #DirectPolitique, l'émission de Linternaute.com, Ouest-France et 20 Minutes, mardi 13 octobre à 8h30. La vice-présidente du parti Les Républicains (LR) a exposé ses propositions pour un renouveau du syndicalisme, "un syndicalisme de service" et dessine déjà les contours d'une réforme qu'elle souhaiterait être mise en oeuvre si la droite l'emporte en 2017. La numéro 2 du parti de Nicolas Sarkozy avance ainsi qu'il faut "limiter le nombre de mandats et s'assurer que le nombre d'heures de délégation ne permette pas de ne plus du tout travailler", qu'il "faut diminuer le nombre de syndicats". Elle propose également un dispositif qui "donne les moyens de dépasser les blocages" et insiste pour "rendre le référendum en entreprise générateur de droit, s'il y a un blocage dans la négociation pouvoir se tourner vers les salariés". "Aujourd'hui dispositif consultatif, je dis que ce n'est pas assez. Il faut aller vers un référendum qui soit créateur d'effet de droit" explique-t-elle, souhaitant ainsi instaurer "un dernier recours pour les salariés". NKM rejette pourtant l'idée d'une adhésion obligatoire à un syndicat, assurant qu'il y a d'autres façons de donner aux salariés l'envie de se syndiquer. Enfin, NKM juge nécessaire de "travailler sur la formation des représentants syndicaux". C'est relativement modeste aujourd'hui. Si on va vers un système avec plus de négociations dans les branches, la formation devient très très sensible".

Pour une réforme du syndicalisme en France

NKM souhaite que les femmes et les hommes politiques tirent des conséquences des violences perpétrées lors du CCE d'Air France. Voici en vidéo ses propositions pour "renouveler l'intérêt d'aller dans un syndicat" :

"NKM - Ses propositions pour une réforme du syndicalisme"

L'intégralité de l'émission

"NKM - L'intégralité de #DirectPolitique"

Les phrases clés :

Sur Air France et le renouveau du syndicalisme :

Il faut diminuer le nombre de syndicats

Limiter le nombre de mandats et s'assurer que le nombre d'heures de délégation ne permette pas de ne plus du tout travailler

Introduire la notion de syndicalisme de service, l'idée que les syndicats offrent aussi des services qui peuvent être des mutuelles comme ça existe dans le milieu des profs

Se donner les moyens de dépasser les blocages et rendre le référendum en entreprise générateur de droit, s'il y a un blocage dans la négociation pouvoir se tourner vers les salariés

Sur l'affaire Morano :

Exclure du parti ? Les idées qu'elle avait mises en avant soit exclues, ces idées-là n'avaient pas droit de cité chez LR. Je n'en fait pas un problème de personne, c'est pour ça que je ne demande pas l'exclusion du parti, j'en fait un problème de fond.

Sur les régionales / l'Union des démocrates français musulmans :

On est face à une expression du communautarisme, l'envers de l'esprit de la République française

Au bout du compte c'est un enfermement

Sur le budget :

CSG progressive : je suis contre parce qu'en fait derrière c'est les classes moyennes qui sont touchées

Impôt à la source : Je ne suis pas contre le principe. Je les soupçonne de vouloir faire la fusion et in fine que ça retombe sur la classe moyenne. Ils ne sont pas exempts de soupçons.

Sur l'uberisation de l'économie et les travailleurs indépendants :

Je propose qu'on l'organise pour que ceux qui vont dans cette direction soient mieux protégés, qu'il y ait un statut du travailleur indépendant et que les entreprises aussi soient protégées

Il faut dire que la base c'est le forfait jour, un compte individuel qui accompagne l'indépendant (retraite, pénibilité)

Retraite par point : à terme oui, j'y suis favorable

Augmenter l'âge de départ à la retraite : 65 ans. Sans attendre.

Revenu universel : très séduisant et une petite réticence sur la façon dont il peut être entendu

Sur la COP21 et Nicolas Hulot :

J'ai trouvé que le clip était très très bien fait et je trouve ça bien de pouvoir faire monter la mobilisation dans la société

On a du tirage entre deux ministres

Ce n'est pas une chance pour l'image de la France et pour la négociation, on voudrait avoir des négociateurs libérés de ces enjeux personnels.

 

NKM dans #DirectPolitique

A quelques semaines des élections régionales, la droite affiche bien malgré elle ses divisions, révélées par la difficile gestion de "l'affaire Morano". Le parti Les Républicains va-t-il rompre avec la ligne la plus droitière, celle qui semble vouloir concurrencer le Front national sur le terrain de l'immigration, de l'identité ou de la sécurité ? Au sein du parti de Nicolas Sarkozy, quelques cadres font entendre leur malaise, en continuant de dénoncer la "stratégie Buisson", la première d'entre-eux étant Nathalie Kosiusko-Morizet.

NKM, qui se prépare à une candidature pour la primaire des Républicains en 2016, continue d'affirmer que "sa liberté de parole" est une force pour son parti, toujours en quête de positionnement clair sur de nombreux sujets. Quelles doivent être les priorités que doivent se fixer les Républicains pour préparer l'alternance ? Quels sont les idées nouvelles de la droite sur l'éducation, l'économie, l'écologie ? Nathalie Kosiusko-Morizet est l'invitée de #DirectPolitique (Linternaute.com, Ouest-France, 20 Minutes) pendant 30 minutes mardi 13 octobre à 8h30. Elle répondra aux questions des journalistes des rédactions, mais aussi à celles des internautes.