Jean-Vincent Placé : comme François Hollande, il a misé sur un régime

Jean-Vincent Placé : comme François Hollande, il a misé sur un régime Tout le monde se souvient de la spectaculaire perte de poids de François Hollande entre 2008 et 2011 et de son image totalement renouvelée avant la présidentielle. Il semblerait de Jean-Vincent Placé ait pris l'exemple sur son (futur ?) maître...

Il l'avouait lui même il y a un an tout juste, sur notre plateau, au moment d'expliquer son objectif assumé d'entrer au gouvernement : "quand on a le sentiment d'avoir la capacité d'assumer de hautes fonctions, pourquoi avoir peur de ses ambitions ?" (voir la vidéo ici) Il semble que Jean-Vincent Placé ait été jusqu'à payer de sa personne, physiquement s'entend, cette envie d'avoir des responsabilités. Plusieurs mois avant le remaniement ministériel qui s'annonce ce jeudi, le sénateur écologiste, démissionnaire d'EELV cet été, et depuis longtemps sur la liste des candidats à un ministère dans le gouvernement de Manuel Valls, s'est lancé dans un régime express. Et il est fier du résultat. A la rentrée dernière, il évoquait brièvement ce changement dans son autobiographie baptisée "Pourquoi pas moi !" (Editions Plon). A la télévision, sur le plateau du Grand Journal, il confiait ensuite avoir perdu 14 kilos. Une perte de poids qu'il présentait comme sa "contribution personnelle à lutte contre le dérèglement climatique".

En off, le (futur ?) ministre, qui est en outre devenu un papa attentionné il y a peu, est par ailleurs incollable sur l'alimentation et les différentes manières de manger sainement. Mais ce régime et ce nouveau look sont aussi une manière de montrer qu'il a changé. Politiquement et personnellement. Et il veut le montrer. Fini l'homme rond et superficiel qu'il incarnait jusqu'à présent. Place à la sincérité et à une certaine forme de sobriété. "Il y a un moment, y compris sur le plan politique, il y a une question d'exemplarité. J'ai fait des erreurs, j'ai dit des bêtises. Et j'ai eu un temps de réflexion qui est tombé aussi avec ce temps personnel de responsabilité de papa, et je me suis dit : il faut que je me reprenne, y compris là-dessus".

D'aucuns feront aussi le rapprochement avec un autre homme politique dont le régime avait contribué à relancer l'image : François Hollande lui-même. Après avoir quitté la direction du Parti socialiste en 2008, l'élu de Corrèze, au plus bas dans les sondages, entamait une campagne de terrain intensive et un relooking spectaculaire. Le résultat : un homme neuf était apparu en 2011, après l'affaire DSK. Un homme plus élancé, plus dynamique, bref, plus convaincant. Si le sujet peut être pris à la légère, les communicants ne nient pas que ce changement de silhouette ait pu favoriser François Hollande dans sa conquête du pouvoir. De là à dire que Jean-Vincent Placé a pris exemple sur son mentor (en espérant qu'il daignerait enfin lui passer un coup de fil lors du remaniement), il n'y a qu'un pas.