Nicolas Sarkozy candidat à la primaire de la droite, c'est officiel !

Nicolas Sarkozy candidat à la primaire de la droite, c'est officiel ! Nicolas Sarkozy, candidat à la primaire de la droite, c'est fait... L'ancien chef de l'Etat quitte la présidence du parti Les Républicains.

[Mis à jour le 22 août 2016 à 18h23] Nicolas Sarkozy a officialisé sa candidature pour la présidence de la République. L'ancien chef de l'Etat annonce sa participation à la primaire de la droite dans un ouvrage signé de sa main, publié ce mercredi 24 août, intitulé  "Tout pour la France". "Je me sens prêt à assumer ce rôle, fort de mon expérience de Président et du recul salutaire que m'ont donné ces quatre dernières années éloignées de toutes responsabilités gouvernementales. J'ai été élu et battu. J'ai connu le pouvoir et l'opposition", explique Nicolas Sarkozy, qui assure n'avoir "aucune revanche à prendre, aucune querelle d'égo à régler".

Ce n'était un secret pour personne : Nicolas Sarkozy se préparait depuis de longues semaines à se déclarer candidat à la primaire de la droite. Son équipe rapprochée était sérieusement au travail depuis la semaine dernière, dans le but de surprendre, alors même que l'on s'attendait à une déclaration imminente. "C'est habile, le teasing. Il va créer l'événement alors que tout le monde sait qu'il sera candidat", promettait Pierre Charon, sénateur de Paris, au site d'information Le Parisien. Et pour être efficace, ses proches ont adopté "une organisation qui ressemble à celle de la brigade criminelle", avec chacun sa spécialité, assure Frédéric Péchenard, qui a dirigé cette institution.

Nicolas Sarkozy a en tout cas déjà choisi son QG de campagne depuis plusieurs semaines. Le président des Républicains a décidé de s'installer juste en face du musée du Quai Branly-Jacques Chirac, dans le VIIe arrondissement de Paris, au 209 rue de l'Université pour être plus précis, d'après les informations de L'Opinion. Son équipe occuperait entre 370 et 500 mètres carrés sur trois niveaux (sachant que ces lieux seraient loués environ 600 euros le mètre carré, toujours selon le site d'information). Et Nicolas Sarkozy n'aurait apparemment aucun doute sur ses chances de victoire à la primaire : les locaux seraient en effet loués jusqu'en mai 2017.

Nicolas Sarkozy candidat et démissionnaire

Le règlement des Républicains indique que son président doit quitter son poste, au plus tard, quinze jours avant le lancement officiel de la campagne, soit le 9 septembre. Nicolas Sarkozy a pris tout le monde de court, en se déclarant dès ce lundi 22 août 2016, et en annonçant son retrait de la tête de son parti : "A compter de ce jour je quitte la présidence des Républicains. Je pars à la rencontre des Français", écrit-il.

En déplacement dans l'Oise, jeudi 28 juillet, il avait commis un lapsus qui en disait long sur ses préoccupations du moment. "Vous croyez que je suis candidat pour être ministre des Finances ?", avait-il lancé à un agriculteur qui l'interpellait, rapporte Le Parisien. Et Nicolas Sarkozy de se comporter comme s'il était déjà en campagne pour l'élection présidentielle, selon le quotidien : "Lorsque nous serons élus, en juillet 2017, nous ferons passer une loi qui permettra de lisser sur cinq ans les bénéficies et les déficits des agriculteurs", a-t-il notamment déclaré alors qu'il déclinait son programme "présidentiel". Et ce n'est pas le seul caillou que le président a laissé sur sa route, dans l'Oise. "Rien pendant les Jeux", a ainsi lancé Nicolas Sarkozy à Paris Match qui le questionnait sur son calendrier. Les JO 2016 se terminant le 21 août, l'annonce de sa candidature devrait donc intervenir entre le  lundi 22 et le jeudi 25 août.

Nicolas Sarkozy derrière Alain Juppé dans les sondages

Tout n'est pas encore gagné pour Nicolas Sarkozy. Si l'ancien président remonte progressivement dans les sondages, Alain Juppé reste toujours devant. Le maire de Bordeaux est en effet crédité de 38 % des voix au premier tour de la primaire de la droite quand Nicolas Sarkozy réunirait 30 %  des suffrages, selon un sondage Ipsos pour le Cevipof et Le Monde, daté du 6 juillet dernier. A en croire cette étude, Alain Juppé a perdu quatre points entre mai et juin quand Nicolas Sarkozy en a, lui, grappillé trois.