Cécile Duflot éliminée : le scénario catastrophe s'est confirmé pour l'ex-ministre

Cécile Duflot éliminée : le scénario catastrophe s'est confirmé pour l'ex-ministre Du point de vue des médias, Cécile Duflot était la favorite de cette primaire EELV. Mais elle a été éliminée dès le premier tour.

[Mis à jour le 19 octobre 2016 à 19h37] Cécile Duflot ne sera pas sur la ligne de départ pour l'élection présidentielle de mai 2017. Elle a été fixée ce mercredi soir, après la publication des résultats du premier tour de la primaire EELV. Ses concurrents Yannick Jadot et Michèle Rivasi ont réussi à inverser la tendance qui faisait d'elle la favorite pour ce scrutin depuis plusieurs mois.

Primaire EELV : Le résultat du premier tour

Cécile Duflot visait... 2027

C'est un véritable coup dur pour Cécile Duflot. Cette dernière s'attendait toutefois à devoir remettre à plus tard ses envies de campagne. "Normalement, cette élection je la perds", confiait elle-même à Linternaute.com mi-octobre, avant d'ajouter : "Mais tant pis, nous verrons, c'est la campagne que je veux faire". Cécile Duflot a en effet une vision à très long terme. Europe 1 révélait en effet en mars dernier que l'écologiste n'entendait pas accéder à la plus haute fonction de l'Etat en 2017, ni même en 2022. En réalité, elle viserait directement l'élection présidentielle de 2027.

Cécile Duflot se donne donc dix ans pour se préparer - et préparer la société à une révolution écolo. La primaire EELV n'était donc pour elle qu'un premier test de ses soutiens en interne... qui s'est révélé être un échec. Pou rappel, la députée, seule écologiste a être envisagée dans les sondages, était créditée le 15 septembre par BVA de 2 à 3,5 % des intentions de vote, selon le scénario retenu. Un score peu éloigné des 2,31 % atteints par Eva Joly en 2012.

Cécile Duflot, une personnalité qui a du mal à s'imposer

Cécile Duflot a toutefois du mal à s'imposer comme une figure incontournable en interne, notamment du fait des fractures au sein du parti. EELV est en effet un parti très divisé depuis le départ de Jean-Vincent Placé, Barbara Pompili et François de Rugy puis, surtout, d'Emmanuelle Cosse partie rejoindre le gouvernement, en février dernier. Après ce coup dur pour les écologistes, Nicolas Hulot apparaissait comme la personnalité la plus à même de porter les idées du parti à la présidentielle grâce à sa forte popularité - il était crédité de 10 % au premier tour dans les sondages. Mais son renoncement, après plusieurs semaines de flou, a laissé EELV sans leader, obligé de recourir à une primaire. Et a laissé à Cécile Duflot une porte ouverte, qui s'est refermée mercredi soir à l'issue de ce premier tour.

Pour convaincre, Cécile Duflot avait commencé par construire un programme, certes, mais a également soigné son image. D'après Le Parisien, la candidate a légèrement changé sa garde-robe afin de paraître plus sérieuse, mais a surtout travaillé sur le ton de sa voix. Avant de modifier son intonation, l'écologiste aurait dû d'abord soigner "un problème médical" qui influait sur son timbre. "Elle avait une voix sous tension, qui était irritante à l'oreille", explique un proche au site d'information. "Cela renforçait les défauts qui reviennent a priori quand on parle d'elle : capricieuse, enfant gâtée, un peu gaucho...". Et, effectivement, lorsque l'on regarde des interviews à quelques années d'intervalle, la voix de Cécile Duflot paraît aujourd'hui plus posée et plus grave.

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Crédit photo : APERCU/SIPA