Les temps forts du premier tour de la primaire de la droite

Les temps forts du premier tour de la primaire de la droite De dimanche midi à lundi soir, nous avons suivi en direct le premier tour et les résultats de la primaire de la droite et du centre. Revivez les temps forts de l'événement.

François Fillon s'est largement imposé ce dimanche soir lors du premier tour de la primaire de la droite. L'ancien premier ministre devance Alain Juppé et élimine Nicolas Sarkozy, qui a esquissé un retrait définitif de la vie politique. résultats et temps forts de 48 heures complètement folles.

Lundi 21 novembre 2016, 20:03 : FIN DU DIRECT - Le point sur les résultats de la primaire de la droite à 20 heures. François Fillon est incontestablement le vainqueur de ce premier tour. Entre les premières estimations hier soir et ce lundi, il a encore gagné quelques points passant de 42 à 43 puis 44% des suffrages à mesure quelques résultats s'affinaient. L'ancien Premier ministre termine cette journée avec 44,1% des suffrages, loin devant Alain Juppé qui est quant à lui situé à 28,5% des voix selon les derniers chiffres. Le maire de Bordeaux, sonné par cette seconde place et cet écart, a encore perdu 0,1 point dans les dernières heures de la journée (ce qui représente entre 3000 et 4000 voix). Nicolas Sarkozy est à 20,6% des suffrages, NKM à 2,6%, Bruno Le Maire à 2,4%, Jean-Frédéric Poisson à 1,5% et enfin Jean-François Copé à 0,3%.

19:19 : Alors que son champion, Alain Juppé, semble en mauvaise posture pour le second tour de la primaire de la droite, François Bayrou affirme au Figaro qu'il réfléchit à un "projet". Le leader du Modem, qui a souhaité rester en dehors de la primaire de la droite "et du centre", n'avait en revanche jamais caché son soutien au maire de Bordeaux, dont il est proche, et contre qui il ne se présentera pas en 2017 s'il se qualifie à la primaire. Mais les doutes qui émergent depuis hier soir quant à la victoire due l'ancien favori des sondages semblent remettre en cause sa stratégie. "J’ai l’intention de faire mûrir un projet plus dynamisant pour le pays, plus dynamique, plus juste et plus social que celui qui est proposé aujourd’hui", déclare-t-il au Figaro. En cas de victoire de François Fillon la semaine prochaine, il se pourrait donc que François Bayrou soit candidat à la présidentielle.

18:18 : Jean-François Copé apporte son soutien à Alain Juppé pour le second tour, tout en laissant à ses soutiens "une totale liberté de choix". "J'ai préféré faire un choix de conviction", a ainsi expliqué le candidat battu. Jean-François Copé a réaffirmé ses deux idées principales, le gouvernement par ordonnance et le réarmement de la France, et a estimé qu'Alain Juppé était le plus proche de son positionnement. "J'ai aussi avec Alain Juppé une relation ancienne née sur le terreau de mon combat aux côtés de Jacques Chirac", a également affirmé Jean-François Copé. Ce dernier, qui a réalisé un score de 0,3% lors de ce premier tour, s'est dit "conscient que le faible nombre de voix [qu'il a] recueillies ne fera pas changer la donne de façon spectaculaire pour Alain Juppé" mais a souhaité faire un choix "cohérent".

18:03 : les derniers chiffres, Juppé perd encore du terrain face à Fillon. Selon les toutes dernières données officielles communiquées à 18h00 par la haute Autorité, Alain Juppé perd encore un peu de terrain face à François Fillon dans la primaire de la droite. Le Maire de Bordeaux est désormais à 28,5% des suffrages sur 9805 bureaux de vote dépouillés. Au pointage précédent il était encore à 28,6. François Fillon, qui était à un peu plus de 43% hier a franchi la barre des 44% ce lundi. L'ancien Premier ministre est actuellement à 44,1%. On attend encore très exactement les résultats de 424 bureaux de vote à cette heure pour avoir un résultat définitif.

17:56 : Une vidéo diffusée par LCI montre le désarroi et surtout l'incrédulité dans les rangs de Nicolas Sarkozy hier soir. On y voit le sarkozyste Roger Karoutchi s'entretenir avec Thierry Solère, organisateur en chef de cette primaire. Et avant même l'annonce des premiers chiffres, le sénateur des Hauts-de-Seine se montre particulièrement étonné face aux tendances qui lui sont parvenues. A côté de Thierry Solère, soutien de Bruno Le Maire, il répète qu'il "n'arrive pas à y croire". "Comment est-ce qu'il peut avoir pris 9 points en 8 jours ?"

"Primaire de la droite : avant les résultats, la conversation confidentielle de Thierry Solère..."

16:45 : Jean-François Copé, le grand perdant de cette primaire de la droite, s'exprime à 18 heures lors d'une conférence de presse. L'ancien patron de l'UMP, qui a dirigé le parti de 2010 à 2014, donnera sa consigne de vote pour le deuxième tour. Sa ligne politique est nettement plus proche de celle de François Fillon, mais il nourrit à son égard une forte animosité depuis l'élection de novembre 2012. Il a même qualifié l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy d'"imposteur" la semaine passée. Reste que le poids politique de Jean-François Copé est aujourd'hui proche du néant. Son score de 0,3% - le maire de Meaux finit même en 3e position dans sa propre commune, derrière François Fillon et Alain Juppé - ne lui permet plus d'infléchir de quelque manière que ce soit le second tour de la primaire.

16:04 : L'ultime débat de la primaire de la droite, celui qui opposera en prime time François Fillon à Alain Juppé, sera retransmis en direct sur TF1, France 2 et Radio France. C'est le Monsieur Primaire de la droite, Thierry Solère, qui l'a annoncé cet après-midi sur son compte Twitter : le débat sera présenté par Gilles Bouleau, David Pujadas et Alexandra Bensaid de France Inter. L'exercice est sans doute plus attendu par le maire de Bordeaux, qui accuse un lourd retard dans les sondages d'opinion dans le duel à venir. Pour l'un des ses plus fidèles soutiens, Jean-Pierre Raffarin, c'est certainement ce jeudi soir que se jouera cette élection primaire, lors de ce "débat déterminant" qui permettra de "bien expliquer les deux programmes", a-t-il estimé sur BFM TV.

15:46 : Alain Juppé et son équipe, donnés perdants par les sondages, sont prêts à la contre-attaque pour cette semaine de l'entre-deux tours. Selon le site Internet du journal Marianne, l'offensive planifiée par Alain Juppé va s'articuler autour de trois lignes directrices : d'abord affirmer que sans le soutien des centristes, l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy n'est pas assuré de se qualifier au second tour de la présidentielle. "Il me semble que François Bayrou a dit qu’il se présenterait face à François Fillon, donc c'est moins risqué d'avoir Alain Juppé candidat", met sur la table le juppéiste Maël de Calan. Durant 6 jours, les lieutenants vont également insister - même un peu artificiellement - sur la dichotomie supposée de leurs programmes entre "progressisme" de l'un et "conservatisme" de l'autre. Enfin, l'argument de la "volatilité" du vote en faveur de François Fillon va être ciblé systématiquement, avec en creux l'idée que si le Sarthois est parvenu a changé la donne en l'espace d'une semaine, Alain Juppé peut faire de même avec une bonne fin de campagne.

15:32 : Il aurait été Premier ministre en cas de retour de Nicolas Sarkozy à l'Elysée : François Baroin appelle à voter pour François Fillon. "Je salue son action pour la France et pour notre famille politique" a-t-il posté sur Twitter en milieu d'après-midi, ajoutant un mot pour le "remercier profondément de sa confiance". Plus tôt, sur LCI, il avait affirmé qu'il choisirait "naturellement" l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy au second tour de la primaire.

14:45 : La défaite de Nicolas Sarkozy génère une vague de départs chez les adhérents. Aucun chiffre ne sont encore disponible, mais les déçus sont très nombreux parmi le noyau dur des sympathisants de Nicolas Sarkozy. Comme l'a repéré Buzzfeed, sur les réseaux sociaux, des photos de cartes de membre du parti Les Républicains - coupées - fleurissent, avec des commentaires de résignation ou de colère. La plupart des internautes manifestent ainsi leur désapprobation sur le vote d'hier et l'élimination de leur champion.

14:15 : Alain Juppé a songé à renoncer dès dimanche soir et à annoncer la victoire de François Fillon. Les quelques indiscrétions publiées par L'Obs sur les coulisses de campagne laissent entendre que l'ancien Premier ministre de Jacques Chirac a douté jusqu'à la dernière minute avant d'annoncer publiquement qu'il "continuait le combat". Le discours de Nicolas Sarkozy dans lequel il déclare qu'il votera pour François Fillon est un coup derrière la tête. Le soutien de Nathalie Kosciusko-Morizet l'aura semble-t-il persuadé de se lancer dans une nouvelle semaine de campagne. Contacté par Le Figaro, son lieutenant Benoist Apparu ne dément pas, mais écarte la question : "De toute façons c'est un sujet d'hier, nous sommes passé à autre chose". Pour Jean-Pierre Raffarin, qui s'exprimait ce lundi matin sur BFM TV, il s'agit de bruits de couloirs : "Franchement, pas à ma connaissance, il n'a pas envisagé de se retirer".

13:26 : Pour Emmanuel Macron, la droite a désormais le choix entre "le statu quo ou le retour en arrière". Interrogé par Le Monde ce lundi, l'ancien conseiller de François Hollande n'est pas vraiment étonné de la performance de François Fillon : "Il y avait une vraie dynamique en sa faveur. La Manif pour tous a clairement joué un rôle, cela va être intéressant. Cela montre aussi la grande volatilité de l’électorat et la crise du leadership chez Les Républicains". Et d'ajouter : au sujet des plus jeunes candidats de la primaire, Nathalie Kosciusko-Morizet et Bruno Le Maire, tous deux éliminés : "Leurs équipes, leurs programmes étaient anciens". Et à ceux qui verraient une similitude entre lui et les éliminés d'hier, il répond : "Je n’ai jamais fait du renouveau un emblème. Je revendique un discours de fond et une volonté de rassemblement".

12:45 : La bataille entre Alain Juppé et François Fillon pour le second tour commence tout juste. Mais sur Twitter, les armes sont déjà sorties. Le hashtag #FillonPresidentCeSerait remonte ce matin dans la liste des sujets les plus commentés sur le réseau social. Juppéistes et opposants de tous bords politiques s'en prennent au programme de François Fillon, ce dernier étant en très bonne place pour représenter la droite à l'élection présidentielle. "#FillonPrésidentCeSerait l'ultra austérité, le conservatisme, un pacte avec la Russie. Moi je veux pas de ça. #JevoteJuppe", écrit par exemple une jeune femme se décrivant comme "politiquement bordelaise". Plusieurs rappellent ainsi les différents points de son programme, regrettant son trop grand libéralisme ou bien son conservatisme sur les sujets de société. Et d'autres osent la petite blague : "#FillonPresidentCeSerait le pain au chocolat à 20 centimes à cause de l'augmentation de la TVA", ironise un internaute.

12:01 : Les soutiens d'Alain Juppé tentent de relativiser le score inattendu de François Fillon, qui laisse peu d'espoir au maire de Bordeaux. "Je ne pensais pas qu'on puisse comme cela passer de 10% à 40% en si peu de temps. Il y une poussée très forte, mais de mon point de vue, très volatile, très fragile", assurait ce matin Jean-Pierre Raffarin sur BFM TV. Et de lancer les hostilités en attaquant le programme de François Fillon : "Il y a deux droites, une droite conservatrice plutôt bourgeoise et une droite moderne plus ouverte sur le centre". Même son de cloche chez Nathalie Koscisuko-Morizet, qui assure qu'elle n'est "pas conservatrice" et qu'elle entend peser toute cette semaine sur la campagne pour défendre une autre vision de la droite que celle incarnée par François Fillon. Lors du 3e débat, sur France 2, elle avait qualifié de "déprime" le programme de l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy.

11:28 : C'est officiel, plus de 4 millions de votants se sont exprimés lors de la primaire de la droite et du centre. A 11h30, le dernier pointage effectué sur 9614 bureaux de vote sur 10 229 comptabilisait 4 022 333 Français ayant glissé un bulletin dans l'urne pour départager les 7 candidats du premier tour. Les écarts entre les candidats n'ont pas évolué depuis l'aube : François Fillon est toujours à 44,1%, Alain Juppé à 28,6% et Nicolas Sarkozy à 20,6%. Sur ces résultats encore partiels, les bénévoles ont comptabilisé 9 178 votes blancs ou nuls (à peine moins que le nombre de suffrages obtenus par Jean-François Copé, qui a recueilli 11 869 voix).

11:15 : Pour Nathalie Kosciusko-Morizet, le second tour est "comme une nouvelle élection". Au micro d'Europe1, la candidate de la "France nouvelle" a estimé ce matin que cette semaine, les responsables politiques allaient parler "plus de lignes politiques". Au premier tour, "il y avait un enjeu, qui était important pour beaucoup d'électeurs, qui était de ne pas retrouver une présidentielle qui aurait été Nicolas Sarkozy-François Hollande". Pour la seule candidate de la primaire de la droite et du centre a avoir appelé à voter pour Alain Juppé, le match n'est pas encore plié, elle aussi considère que ces derniers jours de campagne vont être l'occasion pour les Français de se pencher davantage sur le contenu précis des programmes des deux finalistes.

10:31 : Les résultats du premier tour sont très contrastés département par département, Alain Juppé est en tête dans plusieurs départements du sud-ouest, selon des données encore partielles. En Gironde, le maire de Bordeaux est arrivé très nettement en tête du scrutin, avec 54,98% des suffrages, loin devant François Fillon (27,25%) et Nicolas Sarkozy (13,84%). Alain Juppé a aussi été préféré à tous ses concurrents dans les Landes, dans le Lot-et-Garonne, en Dordogne, en Charente, en Corrèze et en Seine-Saint-Denis. Nicolas Sarkozy termine premier du premier tour dans les 2 départements de Corse. Dans tous les autres départements de la métropole, François Fillon a été plébiscité, même dans les départements historiquement plus sarkozystes, comme les Bouches-du-Rhône, le Var, les Alpes-Maritimes. Le Sarthois fait aussi bien qu'Alain Juppé dans les Pyrénées Atlantiques (39,81% contre 37,86%), le département de François Bayrou.

10:05 : La victoire probable de François Fillon ne déplaît pas à l'exécutif, qui voit d'un bon oeil le choix très libéral des électeurs de droite. "La droite dure, ça veut dire que ce sera plus facile pour nous de nous différencier. Et puis, vu les scores, incontestables, la droite n’explosera pas", analyse ce matin un proche de Manuel Valls dans Libération. De fait, la position très conservatrice de François Fillon, son programme économique très libéral et sa position sur le mariage pour tous pourraient être susceptibles de remobiliser les sympathisants de gauche sur une nouvelle candidature de la majorité actuelle. "Tout ça dégage un espace très large et très clair pour la gauche de gouvernement : celui du progrès, économique, social et sociétal face à une offre thatchérienne et reaganienne d’un côté et l’extrême-droite de l’autre", synthétise un député hollandais auprès du quotidien de gauche.

09:51 : Les soutiens historiques de Nicolas Sarkozy sont "déçus", à commencer par son ancien ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux. "Je suis triste parce que je pensais, j'étais convaincu que ce qu'il proposait répondait au défi de notre société", a-t-il déclaré ce lundi matin au micro de RTL. Interrogé sur son avenir en politique, il a ajouté : "Il s'est exprimé. C'est un homme de passions et d'engagements qui s'intéresse à tout et je pense que le premier engagement, c'est certainement de retrouver sa famille [...] Je respecte son choix". Un peu plus tôt sur Europe 1, Rachida Dati avait eu ces mots à l'égard de l'ancien chef de l'Etat : "Il y a eu quand même une volonté d'éliminer Nicolas Sarkozy. L'histoire est finie, mais il faut quand même le dire : je trouve qu'il y a une petite part d'injustice le concernant. [...] J'ai trouvé son discours très digne comme il l'avait été d'ailleurs en mai 2012 quand il avait été battu par François Hollande".

09:19 : Alain Juppé a très peu de chance de l'emporter au second tour de la primaire, mais une surprise n'est pas exclue. La prise de parole du maire de Bordeaux a donné le ton hier soir : sa formule étonnante - "J'ai décidé de continuer le combat" - laisse entendre qu'il a songé à la possibilité de jeter l'éponge dès le premier tour. L'avance de François Fillon est considérable et la déclaration de Nicolas Sarkozy - qui a annoncé qu'il votera pour son ancien Premier ministre - lui assure mathématiquement plus de 60% des suffrages sur le même corps électoral. "Il dispose d’une dynamique très forte. Cela ne va pas être facile d’aller le chercher", s'agace un proche d'Alain Juppé ce matin dans Le Monde. Reste qu'Alain Juppé pourrait compter sur la mobilisation des sympathisants de gauche, qui pourraient se déplacer dans les bureaux de vote pour tenter d'écarter la candidature la plus conservatrice et libérale de cette primaire.

09:05 : Pour Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du PS, les électeurs de gauche "se sont tirés une balle dans le pied". Interrogé sur France Info, le patron du Parti socialiste a jugé que si les sympathisants s'étaient prononcés en nombre hier lors du scrutin, alors ils doivent être surpris "d'avoir fait gagner François Fillon", "un candidat bien conservateur". "C'est le candidat ultra : ultra libéral, ultra conservateur", a-t-il ajouté. C'est enfin à son camp qu'il s'est adressé, et spécifiquement à l'ancien ministre de l'Economie, imaginant déjà la défaite qui se profile au premier tour de la présidentielle à cause des divisions : "Emmanuel, participe à la primaire !"

08:50 : François Fillon tiendra plusieurs meetings dans la semaine de l'entre-deux tours de la primaire. Pour l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy, les choses s'accélèrent : il n'avait rien inscrit à son agenda public jusqu'à ce matin, il a décidé de tenir au moins deux meetings pour faire campagne face à Alain Juppé. Fort de son nouveau statut de grand favori, il sera également invité du journal télévisé de TF1 ce lundi soir.

08:41 : Nicolas Sarkozy "va courir, comme tous les jours" : l'ancien président tourne la page de sa vie politique. Ce lundi matin, Le Parisien revient sur la défaite du grand battu de hier soir en donnant quelques confidences de son entourage. La découverte des résultats, fait savoir le quotidien, a été rude; "Plus difficile est la victoire. Plus grande est la joie de gagner, mais ce soir, la joie n'y est pas et c'est dur. Très dur", aurait-il confié en privé. Son épouse, Carla Bruni, n'a pas pris la parole durant la soirée, ni ce matin, mais a tenu à saluer l'action politique de son époux avec une photo sur son réseau social Instagram, avec cette légende : "Quelquefois, les meilleurs perdent. Bravo mon amour, je suis fière de toi".

08:27 : Le président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde, tacle François Fillon, mais envisage des discussions avec lui en cas de victoire. Si l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy est désigné par la primaire de la droite, le patron du parti centriste entend négocier avec lui "le programme législatif". Mais Jean-Christophe Lagarde reste convaincu qu'une nouvelle surprise est possible dimanche prochain. C'est ce qu'il a fait savoir ce matin sur Europe 1. "Maintenant, il va y avoir un débat d'idées, entre deux programmes.[...] Je ferai campagne jusqu'au bout pour Alain Juppé", a-t-il annoncé, considérant que François Fillon formulait des propositions peu réalistes : "Je ne crois pas que l'on puisse passer 5 ans sans recruter de policiers ni d'infirmières".

08:18 : Programme contre programme : Alain Juppé et François Fillon ont une semaine pour convaincre les électeurs du second tour. Le raz-de-marée pour François Fillon et l'appel de Nicolas Sarkozy à voter pour lui laissent peu de chance au maire de Bordeaux pour dimanche. Ce dernier a encore quelques jours pour marquer sa différence : lui qui revendique des "propositions modernes" devra convaincre un électorat qui a clairement choisi de plébisciter celui qui présente le programme le plus à droite, le plus libéral et le plus conservateur sur le plan des moeurs. Voici ce que contiennent, dans les grandes lignes, les programmes respectifs de François Fillon et d'Alain Juppé :

"Les programmes de François Fillon et Alain Juppé passés au crible"

08:07 : Valérie Pécresse, fidèle historique de François Fillon, avait annoncé son soutien à Alain Juppé avant le premier tour : elle réaffirme ce matin que le maire de Bordeaux est le meilleur candidat. "Il est celui qui a le meilleur programme", a-t-elle jugé sur France Inter. "J'assume de me sentir plus proche du projet d'Alain Juppé : pour réussir les réformes, il faut rassembler", explique-t-elle. "La réforme, on la réussira en emmenant le maximum de Français avec nous, et Alain Juppé montre la voie d'un rassemblement. [...] J'ai fait un choix de conviction en regardant les projets".

07:37 : François Fillon enregistre les ralliements, les divisions se manifestent déjà dans l'entre-deux tours. Ce lundi matin, Laurent Wauquiez a annoncé son soutien à l'ancien Premier ministre de François Fillon. Invité de l'émission "Les 4 vérités", le président par intérim de LR, qui soutenait Nicolas Sarkozy, a assuré que "quand on est un ancien président, c'est difficile de revenir. [...] Vous ne pouvez pas avoir été et revenir". François Fillon peut aussi compter sur le vote de Bruno Le Maire, qui a justifié sa décision par le fait qu'il souhaitait "rassembler" sa famille politique. Sauf que dans ses propres rangs, cette décision est contestée. Franck Riester, lieutenant de Bruno Le Maire, a choisi, lui, de soutenir Alain Juppé.

07:31 : les derniers chiffres de ce lundi, triomphe de Fillon. A 7h30, il reste encore tout juste 700 bureaux de votes (sur 10 229) qui n'ont pas encore délivrés leurs résultats. Les scores des 7 candidats devraient assez peu évoluer, l'écart entre Alain Juppé et François Fillon pourrait un peu se resserrer compte tenus de la localité des derniers bureaux de vote, mais de manière très marginale. Au dernier pointage, François Fillon a obtenu 44,1% des voix (1 756 323 voix), devant Alain Juppé (1 137 075 voix). En pourcentage, les chiffres demeurent les mêmes pour les 5 autres candidats.

Lundi 21 novembre 2016, 07:05 : La campagne de second tour a déjà commencé entre Alain Juppé et François Fillon et ça risque de se durcir considérablement toute la semaine. Ce dernier a déjà appelé à l'alternance forte pour 2017. Le filloniste Jean-François Lamour a évoqué hier soir le risque d'une "synthèse molle" en ciblant le maire de Bordeaux, considéré par une partie de la droite comme trop centriste. Le programme de François Fillon "n'incarne pas le progrès sur le plan sociétal" a déjà contre-attaqué le président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde. Alain Juppé et François Fillon n'attendront pas jeudi et le débat organisé à la télévision pour s'affronter par médias interposés.

Les résultats dimanche soir

01:38 : résultats quasi-définitifs, Fillon écrase Sarkozy et Juppé. A 01h30 ce lundi, on approche du dépouillement de 4 millions de bulletins (3 962 619 exactement, dans 9491 bureaux de votes sur 10 229). Selon les résultats quasi-définitifs de la primaire de la droite et du centre, François Fillon s'impose très largement avec 44.2% des suffrages (soit 1 749 757 voix), loin devant Alain Juppé à 28.6% (1 131 519 voix) et Nicolas Sarkozy à 20.6% (815 977 voix). Nathalie Kosciusko-Morizet s'impose à la quatrième place avec 2.6% devant Bruno Le Maire à 2.4%. Jean-Frédéric Poisson à 1.5% surclasse Jean-François Copé, bon dernier avec 0.3%.

23:17 : François Fillon peut remporter la primaire de la droite. C'est en tout cas le scénario prévu par un sondage OpinionWay publié ce soir.

Fillon donné gagnant face à Juppé dans un sondage

Parmi les personnes ayant voté au premier tour, 56% entendent voter pour l'ancien Premier ministre au second alors que 44% se prononcent pour Alain Juppé. François Fillon bénéficie d'un report de voix important de Nicolas Sarkozy (67%) qui a d'ailleurs appelé à voter pour lui. 56% de ceux ayant voté Bruno Le Maire aujourd'hui envisagent également de glisser un bulletin François Fillon dans l'urne dimanche prochain. En revanche, Alain Juppé peut compter sur les électeurs de NKM : 62% d'entre eux devraient voter pour lui au second tour.

Discours de Fillon et Juppé

22:53 : "J'ai décidé de continuer le combat", a dit Alain Juppé depuis son QG où il y avait manifestement de l'ambiance. Il semble que le maire de Bordeaux se soit donc posé la question de continuer jusqu'au second tour... "C'est un combat projet contre projet qui s'engage", a-t-il ainsi affirmé. Alain Juppé a tenu à remercier Nathalie Kosciusko-Morizet pour "son soutien et son courage". Comme François Fillon, Alain Juppé a utilisé le mot "rassembler" plusieurs fois durant sa prise de parole, affirmant qu'il voulait "rassembler les Français autour de réformes crédibles". "Ce premier tour constitue une surprise, dimanche prochain sera une autre surprise !", s'est-il exclamé.

22:44 : François Fillon se pose déjà en rassembleur. Il s'est adressé aux électeurs qui n'ont pas voté pour lui en leur envoyant un "message d'estime et de rassemblement". Le vainqueur du premier tour s'est également adressé à ses concurrents. "Ils ont défendu leurs idées et ont rendu service à la démocratie", a-t-il dit. "La défaite ne doit humilier personne car on aura besoin de tout le monde". François Fillon a également eu une "pensée particulière" pour Nicolas Sarkozy.

22:34 : "Au deuxième tour, je soutiendrai Alain Juppé pour défendre mes idées", a annoncé Nathalie Kosciusko-Morizet. La candidate battue a préféré prendre du recul durant sa prise de parole estimant que "le permier perdant c'est François Hollande, la grande ganante c'est l'alertnance". NKM a ainsi remercié les "quatre millions d'électeurs" qui ont permis "une victoire pour la démocratie". Avant d'apporte son soutien à Alain Juppé, elle a indiqué qu'elle n'avait "jamais couru après les places ni après les postes".

22:13 : Nicolas Sarkozy prend la parole devant des supporters médusés. Soulignant le succès des primaires, il a remercié ses soutiens. Puis Nicolas Sarkozy a reconnu sa défaite.

Le discours d'adieu de Sarkozy

"Je ne suis pas parvenu à convaincre une majorité des militants". Puis, félicitant et soulignant "les qualités" des deux finalistes, il a estimé être "plus proche de François Fillon". "François Fillon me parait avoir le mieux compris les défis qui se présentent à la France", dit-il, affirmant qu'il va voter pour lui. "Je remercie tous les journalistes qui m'ont suivi tout au long de cette campagne, avec beaucoup de passion", a-t-il ensuite plaisanté. Puis il a rendu hommage à "Carla" et à ses "enfants" qui ont eu le courage de vivre avec un homme "qui déchaîne autant de passions". "Il est temps pour moi d'aborder une vie avec plus de passions privées et moins de passions publiques", conclut-il. Sans "aucune amertume et aucune tristesse", il a redit son "amour de la France" avant de dire solennellement "au revoir" à la fin de son intervention. Nicolas Sarkozy semble bien acter ici la fin de sa carrière politique.

"Sarkozy éliminé de la primaire de la droite, soutient Fillon"

21:51 : Le Maire : "Je voterai pour François Fillon au second tour de la primaire". Bruno Le Maire, qui obtient 2,6% d'après les résultats partiels, a annoncé sur Twitter son ralliement. "Je me battrai jusqu'au bout pour l'alternance en 2017 : je serai un acteur du rassemblement", a-t-il écrit sur le réseau social. Il a également remercié ses équipes, les bénévoles ainsi que les organisateurs de la primaire.

20:54 : les résultats officiels dévoilés, Fillon loin devant.

Premiers résultats de la primaire de la droite

François Fillon est en tête des premiers résultats qui viennent d'être communiqués par Thierry Solère, organisateur de cette primaire de la droite. Sur 2913 bureaux de vote, soit 690 000 votants, on obtient les résultats suivants :
Fillon : 42,8%
Juppé : 26%
Sarkozy : 24,4%
Le Maire: 3%
NKM : 2,1%
Poisson : 1,4%
Copé : 0,3%

19:56 : Des électeurs de la primaire de la droite et du centre ont pu voter après 19h, heure officielle de fermeture des bureaux. Un aménagement spécial est acté pour ceux qui ont passé du temps dans les files d'attente, sans pouvoir aller jusqu'à l'urne à temps. Les électeurs arrivés dans les files avant 19h pourront donc voter après cet horaire fatidique, "avec l'accord du président du bureau", selon Thierry Solère. Le compte officel de la primaire sur Twitter a confirmé l'information en marge des premières fermetures.

19:50 : La participation devrait être bien plus importante qu'attendue, d'après une projection de l'institut de sondage Elabe.

4,3 millions de votants selon les estimations

Selon les chiffres cités par Le Parisien dans son live, le nombre de votants pour cette primaire pourrait atteindre les 4,3 millions. Thierry Solère avait auparavant annoncé une participation de 2,5 millions de personnes à 17h, sur 70% des bureaux de vote. Des chiffres à comparer avec ceux de la primaire socialiste de 2011 : au premier tour, 2,6 millions d'électeurs y avaient participé au total.

19:09 : Thierry Solère affirme que la Haute autorité n'a pas été saisie contrairement à ce qu'avaient annoncé des équipes de candidats. D'après Le Figaro, cinq plaintes émanant des équipes de François Fillon et Bruno Le Maire ont déjà été déposées suite à des irrégularités constatées dans les bureaux de vote. Mais sur Europe 1, l'organisateur de la primaire affirme que "la Haute autorité n'a pas été saisie à ce stade". "Ce sera le cas dans tel ou tel bureau s'il y a des difficultés. C'est le cas dans toutes les élections", a-t-il ajouté. D'après lui cette confusion vient du nombre important de personnes s'étant déplacées pour voter et donc d'une participation qui ressemblerait plus à celle d'une "élection traditionnelle que de primaire".

18:53 : les premières tendances vont vous étonner.

Les premières tendances seront trompeuses

Attention, la primaire de la droite est une élection anglo-saxonne dans sa conception. Les résultats du scrutin ne remonteront pas "par paquets" (de fédérations ou de départements) à la Haute Autorité de la primaire, chargée de les communiquer, mais bien au compte-gouttes. Chaque bureau de vote envoie en effet le résultat de son dépouillement directement à l'instance chargée de la validation du scrutin. La primaire a annoncé qu'elle diffuserait les résultats des 2000 bureaux de vote vers 20h30, soit seulement 20% des bureaux. Or il s'agira certainement des plus petits, autrement dit de ceux qui comptent le moins de votants et dont les résultats seront le plus rapidement validés.
Il n'est donc pas exclu qu'un challenger comme NKM, Bruno Le Maire ou même Jean-François Copé soit donné en tête selon les premiers chiffres. La haute Autorité promet des mises à jour des résultats toutes les 15 minutes. Mais il faudra attendre longtemps les "gros" bureaux de vote, ceux qui seront susceptibles de tout faire basculer. Comme lors du Brexit ou plus récemment de l'élection américaine, le suspense pourrait durer jusqu'au bout de la nuit.

18:11 : l'élection marquée par des soupçons de fraudes.

De nouveaux soupçons de fraude

La liste des anomalies s'allonge encore en cette dernière heure de vote. Sur Twitter, des votants indiquent que les enveloppes sont venues à manquer dans certains bureaux de vote. Les kits de réserve ont été rapidement épuisés dans certains endroits, si bien qu'il a été nécessaire de piocher dans le stock d'enveloppes du second tour. Plus grave sans doute : après l'équipe de François Fillon, c'est celle de Bruno Le Maire qui devrait porter une réclamation après une anomalie à la Réunion. Selon le site local L'info, BLM aurait crié au scandale alors qu'aucun des assesseurs qu'il proposait n'ait été sélectionné pour officier dans les bureaux. La liste de Le Maire comptait pourtant 62 noms. Au total, ce sont 5 recours qui sont déposés selon Le Figaro.

15:56 : l'élection marquée par des anomalies dans les bureaux de vote.

Des anomalies dans les Hauts-de-Seine et les Bouches-du-Rhône

De nouvelles anomalies ont été rapportées dans les bureaux de vote de la primaire de la droite. Après les Français de l'étranger, victimes de bugs cette nuit lors du vote électronique (lire plus bas), plusieurs personnes chargées du bon déroulement du vote ont été empêchées d'entrer dans certains bureaux de vote ce matin. Ce serait le cas à Puteaux, mairie des Hauts-de-Seine, où des délégués d'Alain Juppé auraient été écartés de la tenue des bureaux. C'est Christophe Grébert, élu municipal et grand adversaire de la famille Ceccaldi-Raynaud, qui tient les rênes de la ville depuis des années, qui rapporte l'information sur son compte Twitter. A Châteaurenard, dans les Bouches-du-Rhône, c'est un représentant de François Fillon n'a pas pu entrer dans le seul et unique bureau de la commune, selon l'Obs. La cellule juridique de Fillon aurait saisi la Haute autorité. Sur une vidéo diffusée cette semaine par le site de RTL, le directeur de campagne de François Fillon, Patrick Stéfanini, conseillait aux assesseurs ou délégués "d'être vigilant au moment du déjeuner". Chaque bureau comprend normalement un président et trois assesseurs minimum, mais des bénévoles venus des équipes des divers candidats peuvent aussi assister au scrutin et au dépouillement.

14:22 : A midi, la participation à la primaire de la droite et du centre s'élevait à 1,138 million de votants, dans 67% des bureaux de vote. C'est Thierry Solère, président du comité d'organisation de la primaire qui a livré ces chiffres dernièrement.

Plus de 1 million de votants à midi, forte affluence

Les chiffres devraient donc confirmer une affluence massive ce soir. La projection de 3 millions de votants pourrait être dépassée. En 2011, la primaire socialiste avait mobilisé 2,7 millions d'électeurs au premier tour.

09:44 : Des couacs ont déjà été constatés chez les Français résidant à l'étranger. Selon plusieurs témoignages sur Twitter, dont celui d'un correspondant d'Europe 1, certains semblent avoir eu des difficultés à se connecter à la plateforme mise en place par Les Républicains pour leur permettre de participer.

Des couacs pour le vote des Français de l'étranger

Un message d'erreur s'afficherait sur le site de  la primaire pour certains, quand d'autres ne parviendraient pas à cliquer sur le bouton "vote". En France métropolitaine, le vote par Internet et par correspondance avait été exclu après les soupçons de fraudes qui avaient entaché l'élection du président de l'UMP en 2012. Une élection qui avait opposé François Fillon à Jean-François Copé.

07:39 : DEBUT DU DIRECT - Suivez sur cette page tout au long de la journée les infos clés et le résultat de la primaire de la droite et du centre en temps réel.