Bruno Le Roux : le nouveau ministre de l'Intérieur parlait déjà de "risque terroriste" en 2014

Bruno Le Roux : le nouveau ministre de l'Intérieur parlait déjà de "risque terroriste" en 2014 Bruno Le Roux a été choisi pour être le nouveau ministre de l'Intérieur en remplacement de Bernard Cazeneuve. En 2014, il louait l'interventionnisme de ce dernier en matière de lutte contre le terrorisme...

Parmi les dossiers que devra gérer le nouveau ministre de l'Intérieur, la lutte contre le terrorisme est sans aucun doute le plus important et celui qui revêt le plus d'enjeu. Mais il n'aura pas beaucoup de temps pour améliorer les choses. Bruno Le Roux, jusqu'à présent président du groupe socialiste à l'Assemblée, a été choisi par François Hollande pour remplacer Bernard Cazeneuve, nommé Premier ministre. Suite à ce remaniement ministériel, il assurera donc la délicate mission de "premier flic de France" jusqu'à l'élection présidentielle en mai prochain.

Bruno Le Roux est un des plus fidèles soutiens de François Hollande depuis des années, mais également un élu qui a travaillé sur les questions de sécurité. Il était en effet chargé de ces dossiers au sein du PS en 1995. Bruno Le Roux a également écrit un livre intitulé "Sécurité pour tous. Une exigence de justice sociale". Invité de notre émission #DirectPolitique (en partenariat avec Ouest-France et 20Minutes) en septembre 2014, Bruno Le Roux parlait déjà de "risque terroriste", quelques mois avant que la France ne soit frappée de plein fouet par les attentats de Paris (voir la vidéo ci-dessous).

"Bruno Le Roux : "Le risque terroriste en France""

Interrogé sur le danger que pouvaient représenter des djihadistes français alors que l'Hexagone commençait à frapper en Irak, Bruno Le Roux répondait que "le risque" qu'ils rentrent sur le territoire tricolore pour créer un réseau "existe". "A partir du moment où il y a des Français qui sont partis pour faire la guerre, ils peuvent revenir", disait-il. Et d'insister sur les actions du gouvernement d'alors : "Il faut savoir et identifier ceux qui sont partis, empêcher qu'ils soient rejoints par d'autres, surveiller leurs agissements, faire en sorte que leur retour – s'il y a un retour – ne soit pas pour alimenter la guerre contre notre démocratie". " Tout cela est pris en compte aujourd'hui par le ministre de l'Intérieur (Bernard Cazeneuve, ndlr), et si cela est pris en compte, c'est parce que le risque existe", avait conclu le patron des députés socialistes.

Aujourd'hui, ces paroles sonnent bien différemment après les attentats qui ont touché la France et d'autres pays européens en 2015 et 2016. Saïd Kouachi, par exemple, l'un des deux frères qui a perpétré l'attaque de Charlie Hebdo, était parti s'entraîner au Yémen auprès de la branche locale d'Al-Qaïda. Il était d'ailleurs sur écoute et surveillé durant plusieurs mois. Autre exemple, Abdelhamid Abaaoud, soupçonné d'avoir planifié les attentats du 13 novembre, s'était engagé auprès de l'Etat islamique en Syrie.