Fabien Verdier : le candidat surprise de la primaire de la gauche qui veut défendre les classes moyennes

Fabien Verdier : le candidat surprise de la primaire de la gauche qui veut défendre les classes moyennes BIOGRAPHIE EXPRESS – Fabien Verdier, candidat à la primaire de la gauche, entend "redonner le pouvoir aux classes moyennes". Économiste de formation, il a été directeur d'hôpital avant de se lancer en politique.

[Mis à jour le 16 décembre 2016 à 12h58] Fabien Verdier aurait obtenu ses parrainages in extremis pour participer à la primaire de la gauche. Comme les huit autres candidats, il a déposé son dossier ce jeudi à la Haute autorité qui l'examinera et le validera – ou pas – samedi. C'est donc un quasi-inconnu qui pourrait s'aligner sur la ligne de départ aux côtés des grosses pointures Manuel Valls et Arnaud Montebourg. Fabien Verdier, 35 ans, est un quasi-inconnu mais il a déjà occupé plusieurs postes et remporté plusieurs mandats.

Economiste de formation passé par l'ENS de Cachan puis Sciences Po, il ne s'est pas tout de suite lancé dans la politique. Fabien Verdier revendique sept ans d'expérience professionnelle dans la direction d'hôpitaux. Le trentenaire est entré dans l'arène en adhérant au Parti socialiste en 2008 puis en devant chef de cabinet de Michel Destot, alors député-maire de Grenoble. Il a également œuvré dans l'ombre d'autres personnalités de la gauche comme Michèle Delaunay et Najat Vallaud-Belkacem. Fabien Verdier est aujourd'hui conseiller régional de Centre-Val de Loire, conseiller municipal de Châteaudun et président de l'agence de développement économique Centréco. Au sein du PS, il est aussi secrétaire national chargé du pôle "Production et répartition des richesses".

Fabien Verdier, le défenseur des classes moyennes

Fabien Verdier se présente comme le candidat des classes moyennes et entend "redonner le pouvoir" à ce groupe de population grâce à sa candidature à la présidentielle 2017 par l'intermédiaire de la primaire. "Les classes moyennes d'aujourd'hui sont les classes populaires d'hier", écrit-il en préambule sur son site internet. Parmi ses propositions singulières, la mise en place d'un tirage au sort pour désigner 5 à 15% des élus. Sur le volet éducation, le candidat propose de "généraliser la scolarisation dès deux ans" ou encore une "revalorisation" du salaire des enseignants faisant le choix d'exercer dans les établissements les plus difficiles.

Mais Fabien Verdier pourra-t-il réellement concourir à la primaire de la gauche ? La Haute autorité devra contrôler l'ensemble de ses parrainages et il n'est pas certain qu'ils soient tous valides. D'après Magcentre, le candidat était encore au téléphone jeudi matin pour convaincre des élus et des membres du conseil national du PS, de peur que certaines signatures soient invalidées à cause d'un retard de cotisations des intéressés. "Je ne sais que je ne vais pas récolter que des bisous avec cette candidature, mais je ne fais pas de la politique pour cela", affirmait-il au Monde fin octobre.