DSK : que devient-il depuis 2011 ?

DSK : que devient-il depuis 2011 ? Alors qu'un documentaire revenant sur la vie de l'ex-directeur du FMI, Dominique Strauss-Kahn, est diffusé samedi, retour sur ses dernières années.

[Mis à jour le 6 janvier 2017 à 22h53] Le documentaire DSK de Sarah Briand et Jean-Baptiste Arnaud est diffusé samedi 7 janvier sur France 2 à l'occasion d'une soirée spéciale intitulée "La guerre des gauches", animée par Laurent Delahousse. Une question se pose : que devient Dominique Strauss-Kahn depuis sa longue descente en enfer ? L'ex-directeur général du FMI, le Fonds monétaire international, alors donné favori pour l'élection présidentielle française de 2012, avait en effet dû démissionné en mai 2011 de ses fonctions. Et pour cause, DSK, comme on le surnomme souvent, était accusé de tentative de viol sur Nafissatou Diallo, une femme de chambre du Sofitel de Manhattan, à New York. 

VIDEO. Dimanche 20h55 - La guerre des gauches : DSK

"Dimanche 20h55 - La guerre des gauches : DSK"

Les mises en cause dans différentes affaires de mœurs, avec l'affaire Tristane Banon ou encore celle du Carlton de Lille, pour lesquelles Dominique Strauss-Kahn ne sera finalement jamais condamné, finissent de briser la carrière publique de l'ex-patron du FMI. Entre deux procès, DSK se tourne donc vers le privé. Après un retour remarqué en décembre 2011 lors d'un forum économique qui se tient à Pékin, Dominique Strauss-Kahn opte finalement pour la discrétion. Dans un premier temps, la vie semble lui sourire à nouveau. DSK crée en septembre 2012 Parnasse SARL, une société de conseil. En mai 2013, il devient même l'un des conseillers ponctuels du gouvernement du nouvel État du Soudan du Sud. Et dès juillet 2013, il intègre le conseil de surveillance de la Banque russe de développement des régions (BRDR). DSK rejoint également le conseil de surveillance du fonds russe des investissements directs. 

Des hauts, mais aussi des bas

En septembre 2013, il devient également conseiller financier du gouvernement en Serbie. Toujours en septembre de la même année, il prend la tête de la société Anatevka au Luxembourg, fondée 18 ans plus tôt par Thierry Leyne, et alors rebaptisée Leyne, Strauss-Kahn & Partners (LSK). Après cette association, la banque d'affaires développe même une activité de conseil aux gouvernements. Mais la chance tourne. Un mois après, DSK démissionne. Quelques jours plus tard, Thierry Leyne se suicide. LSK se retrouve rapidement en cessation de paiements.

Le fonds d'investissements qu'il crée en mars 2014 avec sa fille Vanessa Strauss-Khan est finalement radié fin 2014 du registre du commerce de Guernesey. Une enquête préliminaire pour escroquerie et abus de biens sociaux le visant est ouverte par le parquet de Paris en juillet 2015. Elle fait suite à la plainte Jean-François Ott, ex-actionnaire de LSK. En mars 2016 également, une information judiciaire pour recel et blanchiment d'argent, et abus de confiance est également ouverte à son encontre. Le parquet de Paris, qui en est à l'origine, compte bien déterminer les causes de la faillite de LSK. 156 créanciers se seraient fait léser dans l'affaire. Mais en février 2016, Dominique Strauss-Khan entre tout de même au conseil de surveillance de la banque Crédit Dniepr du milliardaire ukrainien Viktor Pintchoukse. Il se voit également en mai de la même année nommé conseiller économique pour le gouvernement Chahed en Tunisie. À 67 ans, DSK n'est semble-t-il pas près de prendre sa retraite.