Yannick Jadot : "Mélenchon, c'est 'Moi, moi et rien que moi'"
Yannick Jadot, qui a retiré il y a quelques semaines sa candidature à l'élection présidentielle pour rallier Benoît Hamon, ne cache plus son amertume. Invité de .pol, l'émission politique de Linternaute.com, avec le Journal du dimanche, le Lab Europe1 et le Huffington Post, il a fustigé l'attitude de Jean-Luc Mélenchon, qui refuse d'envisager une candidature commune avec le socialiste, malgré un nouvel appel solennel de Benoît Hamon. "Je le regrette profondément. Quand j'entends la réponse de Jean-Luc, qui est quelqu'un de cultivé, qui a une incroyable histoire politique personnelle, c'est "Moi, moi et rien que moi". C'est 'pas question de discuter avec les autres, pas question de bouger un pourcent de mon programme', 'pas question d'un compromis', comme si rassembler plus largement, se donner les conditions de la victoire, ça posait un problème".
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"Mélenchon rate un rendez-vous historique"
"Quand les autres portent des projets proches, la responsabilité c'est de faire gagner. Et pas simplement de dire 'Je vais faire une belle campagne, mon dernier coup, probablement au regard de mon âge'", dit-il. Et d'ajouter : "Je crois qu'il rate un rendez-vous historique, qui n'est pas de lui avec la politique française, mais le rendez-vous historique des idées qu'il défend avec les difficultés de la France ou des aspirations de la France. [...] Jean-Luc Mélenchon ne vit que pour la présidentielle, et après il considère que ça ne le concerne plus et que ce n'est que de la tambouille politique". Est-ce à dire que l'union des gauches est un scénario définitivement enterré ? "Cette campagne c'est le calendrier de l'avent, chaque jour il se passe un truc. Il peut encore tout se passer", répond Yannick Jadot.
Emmanuel Macron, "candidat des lobbies"
Yannick Jadot est également très sévère avec le candidat d'En Marche! qu'il accuse du bout des lèvres de conflit d'intérêt : "Quand je vois Emmanuel Macron sur toutes les questions prudentielles en matière bancaire, sa position c'est celle du lobby bancaire. C'est de supprimer toutes les règles prudentielles qui ont été mises en place depuis la crise de 2008 pour revenir à la situation d'avant". Et d'ajouter encore : "Quand je le vois sur le nucléaire et les énergies, excusez-moi, il défend le lobby du nucléaire, y compris la participation de la banque Rothschild dans laquelle il a beaucoup travaillé, dans les projets Hinkley Point. Tous les syndicats, le directeur financier, tous les experts et les agences de notation étaient contre les projets Hinkley point. [...] Je m'interroge si dans ce dossier d'Hinkley point Emmanuel Macron a défendu son obsession absurde du nucléaire ou s'il a défendu le fait que la banque Rothschild, très impliquée, allait perdre de l'argent".
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