Moi, candidat : dépression, otites, lumbago...Le calvaire des prétendants à l'Élysée
[Mis à jour le 5 avril 2017 à 22h11] Moi, candidat de Ludovic Vigogne et Jean-Baptiste Péretié est diffusé ce mercredi 5 avril sur Canal + à partir de 21 heures. Au programme de ce documentaire ? Des témoignages de candidats et ex-candidats à l'élection présidentielle française. Valéry Giscard d'Estaing, Éva Joly, Christiane Taubira, Jean Saint-Joss, Nicolas Dupont-Aignan ou encore Jean-Luc Mélenchon, Philippe Poutou et même l'actuel président de la République, François Hollande, en tout, ce sont 18 ex-candidats (et actuels candidats pour certains ndlr.) qui prennent la parole et livrent de croustillantes anecdotes sur leur(s) campagne(s) et la rudesse de l'exercice.
Projeté dans les coulisses des campagnes présidentielles, au plus près de ces "bêtes politiques", le téléspectateur découvre une toute autre facette des candidats. Parmi les sujets abordés : la santé des candidats. Les prétendants à l'Élysée doivent tenir un rythme effréné, enchaînant meetings, débats et interventions dans les médias. Dans la durée, il est n'est pas toujours facile de résister. Récemment, Brigitte Macron confiait à Gaël Tchakaloff, auteure du livre Divine Comédie : "Il faut que je sois là quand même pour qu'il mange correctement, dorme suffisamment". Une remarque amusante qui prend un tout autre sens lorsque l'on découvre l'envers du décor... Car quand les ex-candidats lèvent le voile, le tableau n'est pas joli joli.
"Au ras des pâquerettes"
"Je faisais des otites, des angines, le premier lumbago de ma vie", confie Christiane Taubira en se remémorant sa campagne présidentielle en 2002. Et de constater : "On ne tombe pas, on marche et même saigné à mort, on avance." Pourtant, Éva Joly, elle, a bien fini par tomber en 2012. Après "140 heures de télévision et 60 meetings", la candidate des Verts chute dans un escalier en sortant du cinéma et fini à l'hôpital Cochin. Pronostic : un "traumatisme facial et [une] très brève perte de connaissance", rapporte à l'époque l'AP-HP. Rien de grave, affirme-t-on, hormis quelques hématomes un peu gênants sur la figure de la candidate, toujours en campagne. Il faut faire preuve de sang-froid.
C'est justement ce que fait Dominique Voynet en 1995. Suite à un problème de cordes vocales, cette dernière confie avoir été contrainte de s'administrer elle-même une seringue de cortisone juste avant un meeting. Et si les dégâts sont physiques, côté mental, la situation peut également être catastrophique. Sur ce sujet, Marie-George Buffet confie avoir notamment avoir dû se faire suivre après avoir "réalisé l'étendue du désastre (le résultat de la présidentielle ndlr.)". Pour rappel, la candidate a obtenu 1,93% des voix en 2007. "Le soir, vous tenez, car il faut bien tenir", explique-t-elle, avant d'ajouter : "J'ai passé des semaines et des semaines où j'étais au ras des pâquerettes. J'étais en dépression. […] Je n'arrivais pas à me sortir de ces souffrances".
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