Michèle Alliot-Marie et la Tunisie

Michèle Alliot-Marie. © Agathe Azzis/L'Internaute

Défense, Intérieur, Justice, Affaires étrangères : le parcours ministériel était presque parfait pour Michèle Alliot-Marie avant le scandale tunisien. Le 11 janvier 2011, peu avant que le régime de Ben Ali ne bascule à Tunis, la nouvelle patronne du Quai d'Orsay propose au régime l'aide de la France arguant du "savoir-faire de nos forces de sécurité, qui est reconnu dans le monde entier". Une sortie considérée comme  un soutien implicite au dictateur aujourd'hui en fuite. Le lendemain, on apprend que la ministre avait donné son accord à l'envoi de grenades lacrymogènes sur place. Tollé.

Un "ami de la famille"

Mais il y a pire. Le 2 février, le Canard enchaîné révèle que Michèle Alliot-Marie, ses parents et son compagnon Patrick Ollier, ministre des Relations avec le Parlement, ont passé leurs vacances de fin d'année en Tunisie et ont profité du jet d'un homme d'affaire proche du régime, Aziz Miled. Le scandale est alimenté par d'autres révélations sur un bref coup de fil de MAM au président Ben Ali, en pleine révolution, et sur une transaction immobilière entre les parents de la ministre et Aziz Miled. Ces accusations de connivences avec un dictateur déchu pousseront finalement la ministre à démissionner. Sur la Tunisie, Michèle Alliot-Marie affirme dans le même temps avoir "le sentiment de n'avoir commis aucun manquement".

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