Chômage, dette, impôts : le bilan des candidats à la primaire socialiste Arnaud Montebourg en Saône-et-Loire

Le conseil général de Saône-et-Loire, présidé depuis 2008 par Arnaud Montebourg, est en situation financière difficile. Les impôts locaux ont augmenté dans le département depuis son élection.
 

arnaud montebourg en saône-et-loire depuis 2008*
Arnaud Montebourg en Saône-et-Loire depuis 2008* © Montage L'Internaute

Le chômage. La Saône-et-Loire affichait un taux de chômage de 6,5 % au premier trimestre 2008, à l'arrivée de d'Arnaud Montebourg à sa tête. Ce même taux est aujourd'hui, au 2e trimestre 2011, de 8,6 %, soit une hausse de 32,31 % entre les deux statistiques. Une augmentation plus élevée que la moyenne nationale (+26,39 %), même si le taux de chômage reste aujourd'hui moins élevé dans ce département rural (8,6 % contre 9,1 % en France métropolitaine).
 

La dette. Arnaud Montebourg s'est parfois présenté en "Papandréou" local tant les finances de son département sont en difficultés, pointant au passage le désengagement de l'Etat, notamment dans le financement du RSA. La dette a fortement augmenté en Saône–et-Loire depuis son élection. Le "stock de dette pour emprunt" est passé de 258,9 millions d'euros au 1er janvier 2008 à 356,3 millions d'euros au 1er janvier 2011. Par habitant, on passe de 474,3 à 622 euros, soit une hausse de 31,14 %.


Les impôts locaux. Qui dit département en difficulté dit forcément impôts locaux en hausse. En Saône-et-Loire, les taux d'imposition pour les contributions directes étaient en 2008 de 7,57 % pour la taxe d'habitation, 12,16 % pour le foncier bâti et 21,44 % pour le foncier non bâti. Ils sont passés en 2011 à respectivement 9,01 %, 14,47 % et 25,51 %. En euros sonnants et trébuchants, les recettes du département issues des impôts locaux sont passées de 170,1 millions d'euros à 207,3 millions d'euros. Par habitant, on passe donc de 311,5 euros par habitant inscrits dans le budget primitif 2008 à 362 euros par habitant en 2011. Une hausse de 16,21 % alors que d'autres départements évoluent à la baisse. En 2010, pour justifier sa politique fiscale, Arnaud Montebourg parlait d'un "plan de sauvegarde" de son département.

*Les chiffres :