Les affaires du PS dans un livre polémique Les dons au parti socialiste
Gérard Dallongeville détaille dans son ouvrage les techniques qui seraient développées par les entreprises pour financer les partis.
"Les dons des personnes physiques sont plafonnés par la loi et soigneusement contrôlés par la Commission des comptes de campagne, et il peut être maladroit, cela peut attirer l'attention du fisc ou de la Commission des comptes, qu'un particulier verse 20 000 francs d'un seul coup sur le compte d'un candidat ou d'un parti. Des dons limités sont plus discrets. Mieux vaut dix dons de 2 000, qui peuvent passer pour les économies d'un militant qui soutient son candidat. Un militant, à Hénin, Liévin ou ailleurs, va donc faire un don de 100, 500 ou 1 000 francs, et l'entreprise va déposer sur son compte la somme correspondante. Par exemple, le directeur des services techniques, grand militant, attaché aux valeurs socialistes (!), aide généreusement son candidat préféré : il verse 2 000 francs pour sa campagne, et pour cela reçoit 2 000 francs de telle ou telle entreprise, ou bien celle-ci réalise chez lui des travaux de ce montant.
"Quoi d'étonnant à ce qu'il devienne pour l'éternité redevable aux généreux élus socialistes ?"
Cela continue aujourd'hui : un militant reçoit 300 euros et en verse 250, en récupérant au passage un petit intéressement, ou bien il peut recevoir un coup de pouce pour obtenir un logement de la Soginorpa ou d'Adévia, ou encore un emploi pour son fils ou sa fille... Quoi d'étonnant à ce qu'il devienne pour l'éternité redevable aux généreux élus socialistes ? À ceux qui émettraient des doutes, je dis cette chose simple : j'invite tout le monde à vérifier mes propos en demandant aux candidats que j'évoque ici de sortir leurs comptes de campagne, on découvrira ainsi les noms des heureux donateurs."