2001 : Le compte japonais

Avec Lionel Jospin en 2001. © FRANÇOIS MORI / AP / SIPA

L'affaire : En 2001, Nicolas Beau, journaliste au Canard enchaîné (encore et toujours), apprend que la DGSE s'intéresse de près à un compte ouvert depuis 1992 au Japon, à la Tokyo Sowa Bank. Ce compte, doté de 300 millions de francs, serait tout simplement celui de Jacques Chirac et regrouperait le butin de plusieurs affaires. Disposant de peu de documents et de timides témoins (dont le général Rondot), les journalistes qui enquêteront sur le sujet seront toujours pris pour des illuminés par une partie des médias et de la justice. L'un d'eux, Jean-Pascal Couraud, a mystérieusement disparu à Tahiti, en 1997, alors qu'il était sur une piste. Aujourd'hui encore, l'existence du compte reste à prouver. Seuls faits incontestables : Jacques Chirac a promu Shoichi Osada, le directeur de la Tokyo Sowa Bank, chevalier de la Légion d'honneur en 1994, puis officier en 1997, avant sa faillite en 1999.

Le verdict : Aucune procédure judiciaire n'a été menée directement au sujet de l'hypothétique compte. L'enquête sur la disparition de Jean-Pascal Couraud a permis la déclassification de documents secret défense en 2008, sans montrer de lien entre les deux affaires.

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